Page:Adrienne Durville, Carnet de guerre 1914-1918 n°10.pdf/78

Cette page a été validée par deux contributeurs.

me couche avec 39°6 de fièvre.

Mercredi 5 février

J’ai tout à fait la grippe avec un tout petit point pulmonaire. Avec l’épidémie qui règne et la mort de M. D., on prend la chose tout à fait au sérieux et me voilà au lit pour quelques jours avec ventouses, diète, etc.

Sabathier vient me dire adieu ; encore un qui manquera. J’ai des visites toute la journée.

Lettre exquise de Julie.

Jeudi 6 février

Richard vient me voir et me dire toute sa peine de la mort de son ami. Je suis désolée d’être couchée et de ne pouvoir aller à l’enterrement.

Tout le monde vient me tenir compagnie, même Algarron.

Mlle Daulou de l’équipe Villette prend son service chez nous.

Vendredi 7 février

Je vais mieux et voudrais bien me lever, je commence à trouver le temps long, malgré les visites.