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passent une quantité de sociétés alsaciennes, de délégations de villages avec de vieux costumes ; c’est extrêmement joli et a un grand succès. Clémenceau paraît fort ému, toutes les ovations sont pour lui et Foch. Il y a beaucoup de foule, d’entrain et d’émotion ; mais quand même, rien ne vaudra pour moi la journée du Te Deum.

Le plus ennuyeux, c’est l’attente du train pendant plusieurs heures dans une gare encombrée par une foule immense.

Mardi 10 décembre

Aujourd’hui, visite officielle à Colmar et à Mulhouse ; je garde la maison pendant que toute la bande va à la réception qui est très quelconque, paraît-il.

Alyette va seule à Mulhouse avec tous les toubibs, arrive à se faufiler partout, est présentée à Clémenceau, à Mourier, et revient dans le train des ministres.

Mercredi 11 décembre

Le travail commence à s’organiser ; on range de tous côtés ; mais pour combien de temps. H. attend son ordre de départ et il est probable que l’autochir sera dissoute tout