Mardi 19 novembre
Nous commençons nos préparatifs et faisons des emballages toute la journée, seulement tout cela nous empêche d’être à Strasbourg jeudi. Notre seule chance est que la date d’entrée soit reculée pour que nous puissions arriver à temps.
Mercredi 20 novembre
H. et Julie partent pour Mulhouse pour se rendre compte de ce que nous aurons à y faire. Ils reviennent avec des nouvelles intéressantes ; c’est le colonel Lauth qui est major de la place, ce qui nous facilitera bien des choses ; comme la 7e armée n’existe plus et est remplacée par la 2e, c’est Jacob que nous avons comme médecin inspecteur. À Prouilly et à Bouleuse, il était plutôt agréable. Il n’est pas sûr que nous restions à Mulhouse, car Rouvilloy et Mathilde désirent y venir ; dans ce cas, nous irions à Colmar, ce qui ne nous déplairait pas, sauf à Gouverneur qui a retrouvé à Mulhouse une partie de sa famille. Quant à Strasbourg, ce ne sera peut-être que dimanche ou lundi ; si nous sommes arrivés à Mulhouse, nous pourrons peut-être y aller.
Récit de l’entrée à Metz au milieu d’un enthousiasme indescriptible. Quelles heures doivent vivre tous ces officiers. Pétain est nommé maréchal[1].