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Vendredi 14 août

Reçu enfin des nouvelles de Louis, par dépêche, puis par une lettre de Ed. Durville.

Il est à St Cyr avant de se diriger vers Reims ; je le crois en sûreté. Toujours rien de Paul.

10 h. Visite du préfet, fort aimable ; il visite tout et nous complimente très gentiment. Nos soldats ont été ravis de le voir.

L’abbé Billot, directeur de l’ambulance des Anges vient nous voir, accompagné de notre aumônier.

Lui aussi visite de haut en bas et daigne trouver notre organisation à son goût.

3e visite ; un capitaine d’état-major arrive à son tour, demander des renseignements à nos blessés d’hier qui auraient vu des cavaliers autrichiens. Il nous dit que tout va le mieux du monde, mais que l’effort le plus considérable se portera beaucoup plus au nord.

3 heures ; le major vient faire sa tournée quotidienne ; il nous enlève 5 malades transportables. Nous n’en avons plus que 5, c’est bien la peine d’avoir 80 lits.

Le lieutenant de chasseurs revient ; comme il n’a rien à faire, il reste à causer ½ heure. J’ai enfin compris le mouvement de Mulhouse et la faute du Gal Bonnaud. L’occupation de M. et la retraite qui l’a suivie étaient ordonnées d’avance, mais le mouvement a été exécuté beaucoup trop vite, et sans la valeur des troupes qui ont été admirables, le 7e corps était écrasé ; le Gal commandt le 7e corps a été mis en disponibilité : quelle honte d’être cassé sur le champ de bataille ; le Gal Pau a repris ses troupes en main et l’offensive va commencer. Mais tout cela ne sont que des engagements ; on attend la première grande bataille ; elle