ments pendant que Mme des L. fait toute la paperasserie d’arrivée et il y en a !
Tous nos soldats ont été blessés à Altkirch[1] ; il n’y a heureusement rien de grave, aucune balle n’étant restée dans la plaie. Les sœurs arrivent prendre leur poste, ce qui nous permet d’aller dîner à 8 heures à N. D. des Anges.
Je boucle vivement ma valise et nous revenons de suite ; Mme de N. a aussi des blessés à son ambulance, c’est la dispersion de l’équipe.
Avec la sœur de garde de nuit nous nous installons à la stérilisation pour tout finir de préparer ; il est minuit.
Altkirch a été pris après une grande résistance ; des habitants en civil (Allemands) tiraient des fenêtres des maisons.
Aucune nouvelle du reste de la guerre.
Dimanche 9 août
Nous nous levons à 5 h. ½ ; comme nous nous sommes couchées à 1 heure cela ne fait pas beaucoup de sommeil, mais ce n’est qu’un détail. Nous ne sommes pas venues ici pour dormir.
6 h. ½ messe au couvent des maristes évacué par les religieux et transformé en caserne. Nous y allons à tout hasard,