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Nous n’aurons pas grand-chose par ici.

Vendredi 7 août

Nous allons toutes à la messe ; c’est commode d’avoir une chapelle chez soi.

Le 7e corps a quitté Belfort à 2 heures du matin, il marche sur la frontière.

Deux enfants de 15 ans qui ont servi d’éclaireurs sont fusillés. Un sous-officier blessé a été achevé par les femmes d’un poste de douaniers allemands — officiel —

Affaire désagréable. Des demi-mondaines ont endossé notre costume et ont une tenue déplorable. Ordre nous est donné de ne sortir en tenue que pour gagner nos ambulances respectives, le reste du temps toujours en civil. Mme de M. fait une plainte à notre médecin chef, qui fait de lui-même un rapport au corps d’armée. Une seule d’entre nous ira maintenant chercher le courrier à l’hôtel, deux fois par jour ; si les autres courent après les soldats, il ne faut pas que l’on dise que nous flirtons avec l’état-major. Tous ces ordres sont forts sages.

L’équipe Lopez couche maintenant à Notre Dame, au moins, elles n’ont