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sujets dans des ouvrages spéciaux. Un chapitre, quelle qu’en soit la longueur, serait d’ailleurs insuffisant pour analyser, même d’une manière sommaire, les nombreux éléments qui se rattachent à l’origine et à la formation de la langue française.

Enfin, je devais consacrer un dernier chapitre à l’analyse et à la critique d’un assez grand nombre d’ouvrages philologiques. J’ai cru devoir renoncer à le publier, à cause de la longueur et du peu d’intérêt d’un travail de cette nature. J’ai souvent cité, soit dans le présent volume, soit dans celui que j’ai fait imprimer en 1867, les noms des philologues avec lesquels j’étais en communion d’idées, et dont le nombre dépasse cent. C’est donc, de ma part, une approbation implicite de leur méthode et de leurs ouvrages.

J’ai lu aussi, avec l’attention qu’ils méritent, divers travaux relatifs à des étymologies locales, ou des brochures d’un mérite secondaire. Si je n’ai pas eu l’occasion de les mentionner, c’est parce que les noms qu’on y rencontre ne se retrouvent pas dans la Drome ; mais il convient de les signaler, pour faciliter les recherches et les travaux des personnes qui s’occupent de ce genre d’études. Je citerai notamment : M. Dartois, grand-vicaire à Besançon, qui a bien voulu me communiquer, en 1854, presqu’à mes débuts dans les études philologiques, de précieux renseignements manuscrits sur les noms de lieu de la Franche-Comté ; en le remerciant de sa bienveillance, il me permettra de lui témoigner mes regrets de ce qu’il n’a pas encore fait imprimer le résultat de ses savants travaux ; MM.  Grandgagnage, à Liège ; de Gerville, en Normandie ; Courtois, à Saint-Omer ; Melleville, à Laon ; de Billy, à Orléans ; Thomas, à Montpellier ; Sauzet, au Puy ; Ignon, à Mende ; l’abbé Corblet, à Amiens ; Sauvage, à Angers ; Fabry-Roscius, à Liège ; Colson (sur les noms de lieu terminés en argues) ; La Tour-d’Auvergne-Corret, qui n’est pas le premier philologue de France, bien qu’il en ait été le premier grenadier ; et enfin M. Génac-Moncaut, qui a publié sur les États pyrénéens beaucoup d’étymologies, mais dont un certain nombre me paraissent très-hasardées.

Après avoir fait connaître les sources auxquelles j’ai puisé de préférence, il doit m’être permis de citer le nom des auteurs dont la méthode et le système me paraissent être contestables ou défectueux, et de protester contre certains ouvrages qui réunissent toutes les conditions voulues pour fausser l’esprit d’un débutant et pour discréditer complètement aux yeux du public la science étymologique, déjà si compromise. Cette critique a lieu, du reste, presqu’à huis-clos, puisque ces pages, tirées à 110 exemplaires seulement, ne doivent avoir qu’une