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Puis rentrer chez soi, remplir le pot d’eau et faire bouillir.

Les clous, pendant tout le temps qu’ils seront dans l’eau bouillante, doivent torturer le jeteur de sorts qui, ainsi vaincu, cesse ses maléfices sur les gens à qui il en voulait.

Dans le canton du Sel, on déjouait autrefois les sorts d’une autre manière :

On achetait un cœur de bœuf, qui était mis à sécher dans la cheminée à la façon des andouilles et, chaque jour, des clous étaient enfoncés dans ce viscère, clous qui devaient faire souffrir le jeteur de sorts au point de le faire renoncer à sa vengeance.

Le cœur de bœuf et les clous devaient être achetés et payés comme nous l’avons dit plus haut.

Le vingt février 1896, on conduisait de la petite ville de Bain à l’asile des aliénés de Rennes, trois pauvres fous, la mère, le fils et la fille.