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À partir de leur entrée dans la ferme, ceux-ci entendirent toutes les nuits, du soir au matin, des bruits étranges.

Tantôt, c’était comme de la terre tombant des arbres sur le toit de la maison.

D’autres fois, c’était la barrière du jardin qui s’ouvrait en faisant grincer ses gonds rouillés.

Si l’on voulait se rendre compte de ces bruits, on trouvait la barrière fermée et tout en parfait état.

On crut cependant voir, à différentes reprises, assise au pied d’une haie, au fond de la cour, une femme ressemblant à la fermière défunte, mais lorsqu’on approchait d’elle, la vision s’évanouissait.

Certaines nuits, les bruits partaient du grenier. On croyait entendre comme une meule roulée sur le plancher, puis ensuite quelqu’un égrenant des pois ronds qui dégringolaient de tous côtés.

Gérard monta plusieurs fois dans le grenier, avec un cierge bénit à la main, et ne découvrit rien. Il n’y avait ni fruits, ni légumes, dans ce grenier vide depuis longtemps.