Avant d’expirer, Lénard fit part au roulier de l’intention qu’il avait eue de réformer sa vie ; dès lors la pitié populaire en fit un saint.
Il y a trente ans environ qu’on lui a élevé le tombeau qu’on aperçoit aujourd’hui sur la lande où eurent lieu ses crimes et sa conversion.
Lors de l’érection du tombeau, le curé d’Andouillé cria au sacrilège et le fit démolir ; mais il a été réédifié par les soins des habitants, qui y voient une source de profit pour le pays.
Le vendredi saint, ce monument situé à cinquante mètres de la route de Rennes à Pontorson, est le but d’un pèlerinage. On invoque saint Lénard pour la guérison des douleurs rhumatismales.
La commune de Saint-Didier porte le nom d’un évêque de Rennes au viie siècle. L’emplacement de son oratoire se voit encore au milieu des bois, et l’on s’y rend chaque année (chapelle de Notre-Dame-de-la-Pénière) pour obtenir la guérison de la fièvre.