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acharné de ses assaillants. Celui-ci tombe par terre, un autre, appelé Graisley, arrive à son tour et est frappé à la cuisse. Enfin le dernier, du nom de Chantrel, en est quitte pour deux ou trois blessures légères.

Cette défense énergique sauva Montjarret ; mais le lendemain, quand la gendarmerie vint sur les lieux, accompagnée d’un médecin, elle trouva le malheureux Chauvin sur le terrain de la rixe, dans un état désespéré. Malgré les soins qui lui furent prodigués, il ne tarda pas à mourir.

Graisley et Chantrel furent transportés à l’hôpital de Fougères.

Montjarret, en apprenant la mort de Chauvin, se constitua prisonnier.

Aujourd’hui, il n’en est plus ainsi fort heureusement. S’il y a encore quelques rivalités entre jeunes gens de diverses communes, cela se borne à des disputes dans les cabarets, mais il est rare que des coups soient échangés.

Les conscrits dans l’Ille-et-Vilaine composent leurs chansons eux-mêmes. La plupart