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Ceux, qui ne se rangeaient pas assez vite, étaient frappés et renversés par le timon de la charrette.

Une autre fois une sorcière, se rendant au sabbat, fut épiée par sa servante, qui voulut savoir ce qui lui arriverait en l’imitant. Elle se frotta le corps comme elle avait vu faire, et dit :


« À travès has,
À travès bois,
À travès la cheminée
J’m’en vas ! »


La malheureuse partit en effet ; mais elle arriva dans un état lamentable, les mains et le visage déchirés, le corps meurtri et les vêtements en lambeaux.

Les sorciers, surpris de la voir dans un pareil état, lui demandèrent ce qu’elle avait fait. Elle leur répéta les paroles qu’elle avait prononcées. Tous se mirent à rire en lui expliquant ce qu’elle aurait dû dire. Néanmoins ils l’admirent à danser avec eux.