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nuit au moyen de sauver la princesse. Après mûre réflexion, elle décida de la confier à une de ses amies qui habitait une île voisine, et qui consentirait volontiers à élever l’enfant.

Dès le matin, au lever du jour, elle fit remonter Yvonne dans la barque qui l’avait amenée en ces lieux, et la conduisit chez son amie.


III

Pendant ce temps-là, le roi et la reine pleuraient la perte de leur enfant. Ils la faisaient rechercher inutilement dans toute la Bretagne, mais les années s’écoulaient sans qu’ils entendissent parler d’elle.

La reine n’ayant pas eu d’autre enfant, la couronne devait revenir à un neveu du souverain.

Souvent le roi disait à ce neveu qu’il affectionnait : « Que n’ai-je ma fille ? je vous unirais l’un à l’autre, et je serais le plus heureux des pères. »

Le jeune prince, un peu plus âgé qu’Y-