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les hirondelles voltiger autour des donjons, elle aperçut dans la campagne un nuage de poussière, qui se rapprochait avec une vitesse incroyable.

Ce nuage venait en droite ligne vers le palais du roi.

Sans s’en rendre compte, la jeune fille ne quittait pas ce nuage du regard et distingua bientôt un cavalier monté sur un superbe cheval noir, suivi d’un magnifique chien de même couleur.

Nul doute ! c’était son chevalier. Elle manqua s’évanouir de bonheur.

Le chevalier s’arrêta à la grille du palais et demanda à parler au roi. La princesse avait déjà prévenu celui-ci de son arrivée.

Le brave jeune homme fut aussitôt introduit. Il baisa respectueusement la main que la princesse lui tendit, s’inclina jusqu’à terre devant le monarque et s’excusa sur son absence aussi prolongée.

— Mes nombreuses blessures, leur dit-il, m’ont empêché de venir plus tôt. Je souffrais atrocement de la fièvre, et, au plus fort de ma maladie, je ne songeais