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THEOLOGIE MORALE

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nexions avec l’ascétique et, dans l’enseignement, bien faire ressortir qu’elle ne veut être et rester qu’un exposé partiel de la morale catholique.

Les sciences médicales ont singulièrement progressé de notre temps : il faut que les théologiens moralistes se tiennent au courant de ces progrès et dans les matières délicates, dont le confessionnal rend toujours aussi nécessaire l'étude détaillée, sachent s’en aider.

Notre société a vu les relations sociales s’intensiQer et se compliquer d’une manière extraordinaire : des problèmes nouveaux sont nés en cette matière. Tout en restant orientée vers la confession individuelle, il faut que la théologie morale les regarde en face : elle a pour la guider sur ce point les enseignements des Papes. Le développement moderne de l’activité économique pose, aussi bien, des questions financières, que les vieux casuistes entrevoyaient seulement : leurs successeurs ont là un ample objet de recherches, sur lesquelles l’Eglise s’est beaucoup moins prononcée ; à leur risques et périls, ils auront à avancer.

Ainsi, tout en gardant précieusement les trésors du passé, la théologie morale continuera son effort vers plus de lumière : souhaitons qu’elle le fasse avec courage et succès.

Bibliographie

I. — Les introductions spéciales à la théologie morale ne datent que du xvme siècle.

Pour cette époque, voir surtout F. A. Zaccaria, S. J., De casuisticx theologix originibus, locis atque prasslantia (en supplément à la Théologie Morale de Cl. Lacroix, 1749, et dans la 3e édition de saint Alphonse, 1757, cf. édit. Heilig), — Concina, O.P., Apparatus, I7&I-, — Patuzzi, O. P. Prodrornus ad universam moralem Theologiam 1760, — Corb. Luydl, O. M., Theol. Mor. christiana et evangelica, 1772. Au xix* siècle la plupart des manuels un peu détaillés de Théologie morale contiennent en introduction une étude plus ou moins complète sur sa nature, ses méthodes, ses sources et son histoire (v. g. Muller 1868, Van dbr Veldbn 1875, Lbhmkuol 1883, d’Annibale, 5 « édit. igo8, NoLDiN 6e éd. 1906, Prùmmër ig15, Tanqubrby 6e éd. 19-21, Vbrmrbrsch 1922).

Introductions séparées : Buccbroni. Commenlarii de natura Theol. mor. 1910, et surtout J. Bouqujllon, Theol. mor. fundamentalis, 3' édit. 1905 (c’est la plus complète des introductions latines à la théologie morale).

En français : J. Hogan S. S., Les Etudes du Clergé, ch. vi-x, trad. Boudinhon, 1901, et Dictionnairede Théologie catholique, art. Casuistique (Dublanchy) et Jésuites, théologie morale, (J.de Bue). en attendant l’article sur la Théologie morale.

Pour l’Allemagne, Kirchen Lexicon, art. Casuistik (Urbany) et Moraltheologie (Prunek) ; et les introductions des Théologies morales écrites en Allemand par Martin, Simar, Linsenman, Koch, Gopfbrt, IIbilio, — ainsi que les ouvrages de J. Mausbach, spécialement Die cath. Moral, ihre Methoden, 2e éd. 1902. Sur la littérature de langue anglaise, 'The catholic Encyclopxdia, art. Theology {Moral, Lbhmkuhl). — Sur deux retentissants procès en Norwège et en Hongrie (1928), Documentation Catholique, 31 mars 1938.

II et III. — i° Jansénistbs et Provinciales. Voir, dans ce dictionnaire, la bibliog. de l’article Jesuitbs (A. Brou), col. 1288, IV, Antijésuitisme.

Aux éditions des Provinciales par Maynard, 1 85 1, — la seule qui préseote une information théologique suce, — et Moliniur, 1891, de docu mentation très riche, ajouter Félix Gazibr (Les grands Ecrivains de la France, B. Pascal, OF.uvres, t. IV à VII, 191 4), d’inspiration nettement janséniste.

L’article Laxisme duDict. de théol. cath. (1926), donne la série des documents jansénistes et ecclésiastiques ; il nous paraît au reste de tendance trop sévère, voire injuste sur les casuistes.

i° Pour la critique des Provinciales et sur la casuistique du xvn c siècle : A. Broc, Les Jésuites de la Légende, 1907, t. I, p.305sq ; — Mgr d’Hulst, Une nouvelle appréciation des Provinciales, (à l’occasion du Pascal de J. Bertrand), Correspondant, 25 sept. 1890, p. io55, et Mélanges, t. I, 1909. — P. Gastillon, Escobar ; Etudes, 20 février 1912, t. XXX, p. 552. — A. Dbgbrt, La réaction des Provinciales et la théologie morale en France. Bulletin de Littérature ecclésiastique (Toulouse), 191 3, p. 400 et 442 sq. — F. Brunbtièrb, Une apologie de la casuistique (à propos du livre deB. Thamin sur la casuistique stoïcienne), Revue des Deux Mondes, I er janv. 1885, Histoire et Littérature, 1895, t. II. — T. de Wizkwa, Le P. Escobar et les Lettres Provinciales, Rev. des Deux Mondes, 15 mars 1912, p. 457 sq. — F. Strowski, Pascal et son temps, 1908, t. IL — J. Guiraud, Histoire partiale, Histoire vraie, t. IV. 2e Partie, 1917. — V. Giraud, Biaise Pascal, Rev. des Deux-Mondes, 15 juillet 1923, p. 4 « i sq. (en volume, La vie héroïque de Pascal, 1924).

Sur le probabilisme, voir dans ce dictionnaire l’article Probabilisme, Historique (J. de Blic.)

2 Bossubt. Bibliog. dans GnÉROT, Bossuet a-til été Janséniste ? Etudes, 5 mai 1899, t. LXXIX, p. 334 sq. et A. Brou, Les Jésuites de la Légende, 1. 1, p. 439 sq.

Bonnes conclusions dans Abbé Huvelin, Bossuet, Fénelon, le Quiétisme (Conférences de 1879), t. I, 1912.

3° Mabillon. H. Didio, La Querelle de Mabillon et de l’abbé de Rancé, 1892. — Dom Bbssb, Les Etudes ecclésiastiques d’après la méthode de Mabillon, 1900.

4" xixe siècle. A. Brou, Les Jésuites de la Légende, t. II, 1907, p. ao4 sq. — Sainte-Beuve, PortRoyal, t. III, 2* édit. 1860. — Paul Bert, La morale des Jésuites, 1880 (Cf. Frkppbl, Œuvres polémiques, t. II, 1881 et Clair, Lettres à MM. Jules Fe->y et P. B. ; Nouvelles Lettres à M. P. B. 1880). — Encyclopédie des Sciences religieuses (F. Lichtbnbbhger), t. II, Art. Casuistique (Ch. Bois), 1878.

A. Baybt, La casuistique chrétienne contemporaine, 1913 (Cf. Etudes, 30 déc. ig13, t. CXXXVII, p. 807 sq.P. Castillon et 5 mai iga5, t. CLXXXIII, p. 308 sq., B. Brouillard. — Rev. Prat. d’Apologétique, t. XVII, p. 161 et XVIII, p. 19, J. Vbrdibr, 1909-10). — La morale laïque et ses adversaires, 1925. — Les morales de l’Evangile, 1927. (Cf. Etudes, 5 février 1928, t. CXCIV, p. 29/1 sq., J. Hcby). — (Sur les premiers écrits de M. Bayel : G. Michblet, Rev. du Clergé français, t. LX, 1909, p. 442 sq. Sur l’ensemble de ses derniers ouvrages : Maurice Brillant, Quelques sacristains de la chapelle laïque, 1927 ; étude humoristique, mais de fond très solide.

Chan. Jules Didiot, Morale surnaturelle fondamentale, 1896, p. 1 1 et sq.

Abbé F. Trocuu, Le curé dvrs, S. Jean-MarieBaptiste Vianney, 1926.

Bené Brouillard, S. J.