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SYLLABUS

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Suint-Siège…), HbiNBB (/></ Syllabus…), alii. liane ultiiiiaiu sententiam esse minimum, quod onues catholici tenere et sequi debeant, convertit inter theologos. Praclice ad plus teneiidum ncmo obligari potest, quia de ulteriore valore opinionea tain diversae sunt. (cf. Du Ghout, S uni ma apologetica de rïcclesia, éd. 3, llatisbonæ 1906, 634 sqq., C. Pi ssch, l’rælectiones dogmaticie, Tom. I, n. 5ao in lin., Friburgi Brisgoviae, Herder, 19 : 24 ; Compendium Theologiat dogmaticae, t. I, 3-27, ig13).

Le Pape Pie X, dans une audience particulière, accordée à M. Charles A. Briggs, aurait, paraît-il manifesté son sentiment personnel sur cette question du Syllabus. Voici les paroles de Brigga : « The Hoir Faner himselj assured me thaï ii [the Syllabus of Plus /-Y] did not corne ttnder the category of infallihility. » Cb. Biuggs, The Papal Commission and the Pentateuch, p. j, London, 1906. Der Syllabus, p. 20. Le P. P. liiRXARu, dans les Etudes, adopte cette conclusion. Cf. Etudes, 5 mai 1906, p. 408, 409 ; Stimmen aus Maria- Lunch, vol. LXXI, 3, 106, article du P. Laorkntius sur le Syllabus.

§ VI. Conclusion. — En somme, si l’on ne peut pas dire avec certitude que le Syllabus est une définition ex cathedra, ou qu’il est garanti dans toutes ses parties par l’infaillibilité de l’Eglise, il est au moins, sans contredit, un acte du Souverain Pontife, une décision doctrinale du Pape, faisant autorité dans l’Eglise universelle, à laquelle par conséquent tous les iidèles doivent respect et obéissance.

« Home aparté, la cause est finie » : telle est la

règle, la devise de tous les vrais catholiques. Aussi le P. Dumas, invitant les catholiques à se soumettre comme ils doivent au Saint-Siège, dit-il avec raison (Etudes, août 1870, p. ilj)

« La voie la plus sûre pour parvenir à extirper

d’au milieu de nous tout germe de division, c’est l’union des âmes dans la possession de la vérité, c’est-à-dire, dans la docile et complète acceptation de l’acte mémorable de 1864. Mgr Plantier, de pieuse et docte mémoire, s’occupant du même sujet, faisait l’observation suivante : < Il serait bien à souhaiter que tous les enfants de l’Eglise apprissent à confondre leurs esprits dans un sentiment de soumission simple, courageuse, et sans vaines contestations, aux oracles du Vatican. On verrait alors disparaître entre nous jusqu’aux dernières traces de divergence et de malentendus. Et cette unanimité nous donnerait à son tour une énorme puissance pour combattre les erreurs dont le rationalisme a comme enivré la société moderne. »

Texth iju Syllabos

Pour le commentaire du Syllabus, les sources d’où chaque proposition a été tirée, le contexte et les circonstances historiques, qui aident beaucoup à comprendre, à déterminer le sens précis des propositions, la valeur et la portée de la condamnation, voir notre livre :

« Valeur des dteisinns doctrinales et disciplinaires

du Saint-Siège. 9 Syllabus …, 2" éd., iq13.

Sommaire

I. Panthéisme, Naturalisme et nationalisme ab solu (1-7).

II. Rationalisme modéré (8-1 4).

III. lnilifférentisme, Latitudinarisme (15-18).

IV. L’Eglise et ses droits (ig-55).

V. Morale naturelle et chrétienne (56-64).

VI. Mariage chrétien (60-74). VII. Principal civil du Pontife romain (75-76). VIII. Libéralisme moderne (77-80).

Trxth

1. Il n’existe aucun Etre divin, suprême, parfait dans sa sagesse et sa providence, qui soit distinct de l’universalité des choses, et Dieu est identique à la nature des choses, et par conséquent assujetti aux changements ; Dieu, par cela même se fait dans l’homme et dans le monde, et tous les êtres sont Dieu et ont la propre substance de Dieu, Dieu est ainsi une seule et même chose avec le mor. de, et par conséquent l’esprit avec la matière, la nécessité avec la liberté, le vrai avec le faux, le bien avec le mal, et le juste avec l’injuste.

2. On doit nier toute action de Dieu sur les hommes et sur le monde.

3. La raison humaine, considérée sans aucun rapport à Dieu, est l’unique arbitre du vrai et du faux, du bien et du mal ; elle est à elle-même sa loi, elle sullit par ses forces naturelles pour procurer le bien des hommes et des peuples.

4. Toutes les vérilés de la religion dérivent de la force native de la raison humaine ; en conséquence, la raison est la règle souveraine d’après laquelle l’homme peut et doit acquérir la connaissance de toutes les vérités de toute espèce.

5. La révélation divine est imparfaite et, par conséquent, sujette à un progrès continuel et indéfini correspondant au développement de la raison humaine.

6. La foi du Christ est en opposition avec la raison humaine, et la révélation divine non seulement ne sert de rien, mais encore elle nuit à la perfection de l’homme.

7. Les prophéties et les< miracles exposés et racontés dans les Saintes Ecritures sont des iictions poétiques, et les mystères de la foi chrétienne sont le résumé d’investigations philosophiques ; dans les livres desdeux Testaments sont contenues desinventions mythiques, et Jésus-Christlui-même est un mythe.

8. Comme la raison humaine est égale à la religion elle-même, les sciences théologiques doivent être traitées comme les sciences philosophiques.

9. Tous les dogmes de la religion chrétienne sans distinction sont l’objet de la science naturelle ou philosophie ; et la raison humaine, n’ayant qu’une culture historique, peut, d’après ses principes et ses forces naturelles, parvenir à une véritable connaissance de tous les dogmes, même les plus cachés, les plus profonds, pourvu que ces dogmes aient été proposés à la raison comme objet.

10. Comme autre chose est le philosophe, autre chose la philosophie, celui-là a le droit et le devoir de se soumettre à une autorité qu’il aura reconnue comme légitime ; mais la philosophie ne peut ni ne doit se soumettre à aucune autorité.

11. Non seulement l’Eglise ne doit, dans aucun cas, sévir contre la philosophie, mais elle doit encore tolérer les erreurs de la philosophie et lui laisser le soin de se corriger elle-même.

12. Les décrets du Siège Apostolique et des Congrégations romaines empêchent le libre progrès de la science.

13. La méthode et les principes d’après lesquels les anciens docteurs scolastiques ont cultivé la théologie, ne sont plus en rapport avec les nécessités de notre temps et les progrès des sciences.

14. On doit s’occuper de philosophie sans tenir aucun compte de la révélation surnaturelle.

15. Tout homme est libre d’embrasser et de pro-