Page:Adhémar d'Alès - Dictionnaire apologétique de la foi catholique, 1909, Tome 4.djvu/581

Cette page n’a pas encore été corrigée

11’*9

SAINTE

1150

Origbnb ouvre plus largement les mêmes horizons, et s’y meut avec une prédilection marquée.

U, Oraiione, xi, /’. G, XI.’|'|SB-’|5alt, après avoir parlé de riuiercesiion du Christ :

Le Grand l’retre n’est pas seul à prier avec ceux <(ui prient bien, mais ou outre les anges qui, au oiel.se réjouissent sur un pécheur qui fait pénitence, plus que sur quatre vingt dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de pénitence l.uc, xv, 7/ ; et eneoi les urnes des saints qui sont morts. La preuve en est que ftaphac-1 offrit à Dieu un culte raisonnable pour Tobio et Sara [Tob., lit, « 4j ni, ta, |5. S)… 1-s preuve en est encore que.lérémie intervint pour le peuple et la ville sainte, selon les livres des Macchabées [Il Mac, xv, 13-ii, … Impossible do croire, quand la science se montre présentement aux saints comme dans un miroir et en énigme, mais au ciel se révèle face à face, qu’il n’en soit pas de même des autres vertus, alors quoles apprêts de cette vie atteignent leur plein achèvement. Or l’une des plus excellentes vertus, selon la parole divine, est la charité envers le prochain, qu on doit attribuer aux saints morts envers ceux qui peinent en cette vie, beaucoup plus qu’à ceux qui sont exposés la faiblesse humaine et associés à de durs combats ; car là s’applique encore cette loi [ Cor., iii, s6 ; X ! , 28)… Imaginons un médecin soucieux de la justice, à qui un malade demande la santé ; sachant les remèdes propres à guérir le mal pour lequel on l’implore. Evidemment, il sera porté à guérir celui qui l’implore, d’autant qu’il présumera sans doute que telle est la volonté de Dieu, qui a exaucé la prière du malade pour sa guérison. Ou bien, imaginons un homme abondamment pourvu des choses nécessaires à la vie et disposé a en faire part ; qu il entende la prière d’un pauvre qui implore Dieu pour ses nécessités. Evidemment il accomplira la prière du pauvre, se faisant le ministre de la volonté du l’ère icéleslei, qui. au temps de la prière, aura amené vers le nécessiteux un bienfaiteur capable de l’assister et disposé à satisfaire son besoin Eh bien ! comme il v a lieu de < roire que rien de tout cela n’arrive par hasard, car celui qui a compté tous les cheveux de la tête des saints [Ht., x, 31) amène au temps d>^ la prière le ministre de ses bienfaits, disposé à exaucer la priè>e confiante ; ainsi doit-on supposer que les anges, inspecteurs et serviteurs pour Dieu, assistent parfois ceux qui prient, pour conspirer à l’effet de la prière…

De même xxxi, 553.

Exhort. ad Martyr, x <x. /’. G., XI, 601 AB : De même que les ministres de l’autel, selon la Loi de Moïse, semblaient procurer par le sang des taureaux et des boucs la rero’ssion des péchés (aux enfants d’Israël), ainsi les .unes de ceux qui ont cpiré sous la hache pour le nom de Josus, ne sont pas en vain ministres de l’autel céleste, pour procurer la rémission des péchés à ceux qui prient

Contra Celium, VIII, lxiv, /’. G., XI, 161aC-16134 : Il nous faut donc gagner la bienveillance du Dieu toutpuissant et implorer ses faveurs ; on gagne sa bienveillance fiar la pété, par toute vertu. Veut-on, après la bienvoilan e de Dieu, en gagner d’autres encore, il faut considérer que, comme les mouvements du corps sont accompagnés par les m invements de son ombre, ainsi la bienveillance de Dieu attire la bienveillance de tous les amis de Dieu, antres, âmes, esprit ». < lar ils connaissent ceux qui sont dignes de la bienvei lance divine ; et non seulement eux-mêmes leur deviennent bienveillants, mais ils assistent ceux qui veulent servir Dieu, leur gagnent sa bienveillance, ap Îiuient leurs prières et leurs deinan les : j’oserais dire que es hommes fermement résolus à bien faire et priant Dieu, sont, sans même l’avoir demandé, appuyés lans leurs prieras par d’innombrables puissances relestes, qui font écho à notre race mortelle et, pour ainsi dire, lui prêtent mainforte, voyant les démons armés et acharnés pour la perte de ceux-là surtout qui se consacrent à Dieu…

/n fait., ut, r. G., XIII, 160 A : On peut bien dire que ies saints disparus de cette vie ayant encore la charité pour ceux qui demeurent en ce monle, s intéres*ent à leur salut et le* assistent de leur prière et de leur intervention auprès de l » ien.

Tbrtulubn parle, à maintes reprises, de commune (cum Ecclesia). Apol., xxxix., sur les assemblées chrétiennes : ludicatur magno cum port. ut apud Dei coiispcctu, summumque

futur 1 iudicii prveiitdieium est, si qui s il » drliqur ni, ut r coinmtinictitioiic orationis cl convoita omnis sancti commerça relegetur. — De Baptismo, xv : Hurretici nulliini ha lient consortium nostræ dis cipliiuie. quos extrnneos utiqite testatur ipsa ademp tio communication^. — De præacr. Iiæret., xliii : Ubi metus in Deum, ibi… adlectio e.rplorntit et communicatio délibérât »… — De Pudicitia, tu : Adsistit pro foribus (Ecclesiae), et de notæ suac eiemplo ceteros admonet. et lacrimas fratrum sibi quoqne advocat, et redit plus inique negotiata, compassionem sr. t quam coin munie » tionem. — Voir A. n’Aies, I.Edit de L’altiste, p. 176.376, Paris, 191^-La Passio S. l’rrpi-tuae, — document carthaginois de l’année ao3, vraisemblablement attribuai » ! » à Tertullien lui-même, — fait allusion, dans son prologue, à la communion des saints, avec une surprenante précision dans les termes : Quodaudivimu et conlrectavimus anniuitiamits et vobis, fratres é filioli ut et vos, qui inter/uistis, rememoremini gloriur Domini, et qui nunc cognoscitis per and tum communionem habeatis cum sanctis martyribu > et per illos cum Domino les » Chrislo… — P. /-., III, 16 ; Tcits and Studies, I, 2, p. 62. Cambridge, 1891. Saint Cyprirn, s’il ne parle pas expressément de communie sanctorum, parle en revanche de communio mrilorum t comme d’un danger et d’une faute, Ep., lxix, 9 p. 768 : Participes poenis destinari, ni s se a communione malorum separaverint, … poena statimpm impiacommunione persolveret. Cf. i/>irf., 6. « 

Il parle couramment de comnuinicutio, par où il sous-entend la communion eucharistique et exprime directement la communion avec l’Eglise. Laps., xv xvi. xxxiii ; Epp., xv, 1 ; xvi, 2 ; xvii, 2 ; Xix, 2’i.v. 17. 19 ; i.vii, f ; lxviii, 1, etc. Il escompte l’intercession des martyrs et des saints auprès de Dieu ; mais, comme autour de lui la croyance à la réversibilité des mérites engendrait parfois la présomption, il s’applique à prévenir l’illusion ; Laps xvii, p. 2/19 : Dominas erandus est, Dominus nosiru sattsfaclione placandus est… Credimus quidem passe apud ladicem pliirimnm martrrum mérita et opéra iustorum ; sed cum iudirii dies venait. Voir notre Théologie de saint Cyprien, p. 283.290.

Firmilibn écrit, Ep., lxxv, 24 : Communio ecclesia stic ne uni ta lis.

Il n’est donc pas nécessaire de dépasser le m’siècle, pour rencontrer de multiples allusions à la communion des saints et des alliances de mots qui amorcent la formule du dogme. Au ive siècle, les allusions surabondent, soit chez les Pères Grecs soit chez les Pères Latins. Le lecteur en quête d’une documentation complète pourra consulter J. P. Kirsch, Die L.ehre von der Gemeinschajt der Ileiligen im chri.stlichen Allerthum, c. m. Mainz, 1900 ; ou encore deux bons articles du Dict. de Tbéol. Calh., Aspect dogmatique et historique, par P. Bernard ; Monuments de l’antiquité chrétienne, par II. S. Bodr (1908) ; G. Rabkau le culte des Sain ! dan* l’Afrique chrétienne, d’après les inscriptions et les monuments figures, Paris, igo3. Nous produirons seulement quelques textes de Pères grecs et de saint Augustin.

Saint CrniLLB dr Jkrusai.iîm constate que l’Eglise, en offrant le saint sacrifice, a coutume d’invoqnei le3 saints de Dieu. Cat., XTin(Mystagog., v), q, P.’., XXXIII, 1 1 16 B : « Ensuite, nous faisons encore mémoire des défunts, à commencer par les patriarches les prophètes, les apôtres, les martyrs : afin que Dieu, par leurn prières et leurs intercessions, accueille notre demande. Puis, nous prions encore pour les es saints pères et évoques, et en un mot pour tous nos défunts : persuadés que leurs âmes.