Page:Adhémar d'Alès - Dictionnaire apologétique de la foi catholique, 1909, Tome 3.djvu/899

Cette page n’a pas encore été corrigée

1785

PÉNITENCE

1786

rains tlu pénilencier, 68--jt ; elle exclut l’enrôlement parmi les pénitents proprement dits, ’ja.

30 Existence. A) Déhiits et Tertutlien, 78. — B) la pénitence réilérahle d’Origéne, y/f. — C) Saint Cyprien l’administre, jb. — D) Traces dans ; ta Didascalie des Apôtres, 76-77 ; saint Méthode d’Olympe et saint Asteritis d’Amasée, 78 ; les canons pénitentiels, 79 ; la réconciliation des hérétiques, 80-81. — E)Les < corrections médicinales n de saint Augustin : doctrine et pratique chez lui, 82-84. et chez ses contemporains, 86. — F) Les confessions des moines, 87. — G) Les confessions au moment de la mort : affirmation générale, 88, et cas particuliers, 89-90.

Conclusion, gi.

Chapitre III : Le silence de l’antiquité

SUR LA confession

I. La question posée : en général, 92 ; en particulier pour saint Jean Chrysostome, gS.

II. La solution. — 1 » Cne solution partielle, 94- — 2" La question préalable sur le sens des paroles de S.Jean Chrysostome : A) D’après ses dei’anciers et ses contemporains, 96 ; — le langage d’Origéne, 96 ; règle d’interprétation qui s’en dégage, 97 ; — de saint Cyprien. 98 ; — saint Amhroise : attitude et langage, ^t^ ; pratique et explication du langage, 1 00-101 ; — sa.nt Basile, 102 ; — saint Augustin, lo’i ;

— saint Léon : différence entre ses lettres et ses sermons, io4 ; conclusions suggérées sur la manière de prêcher la pénitence, io5 ; confirmées par ses lettres, 106 ; — Chysostome approuvé par l’Eglise de son temps, 107. — B) D’après sa conduite personnelle : comme éi’éque, il confesse sans modifier son langage de prédicateur, 10& ; comme prédicateur : à Antioche la pénitence publique existe, 109, et l’orateur semble l’exclure, tio ; nécessité d’interpréter ses négations, m.

3° Lai-mcme suggère la solution :.) Confession décrite sous les mêmes traits que chez les contemporains : distincte de la conscience, 112 ; vraie et détaillée, 113 ; le modèle en est la confession de David à Nathan, 114. — B) Portée forcément restreinte de ses formules exclusii’es, 115. — G) Dans le prêtre, il ne faut voir que Dieu. 116.

Conclusion. — L’essentiel de la pratique se constate, 117 ; — le contraste entre le présent et le passé s’explique, 118.

Appendice : Le sbcret dh la confession

1 » Sa conception actuelle, 119 ; — sa transcendance, 120. — 2° Son antiquité : A) Faits qui semblent y contredire, 121 : la confession publique, 122 ; — la pénitence publique : réellement imposée pour fautes secrètes, I13-125, mais jamais sans le consentement du pénitent, 126. — B) L’essentiel de la loi toujours reconnu et observé, 127 ; précisions progressives, 128.

Introduction

I. — Objet propre du présent article

1. — Points de vue secondaires à omettre. — Du point de vue apologétique, il y aurait beaucoup à dire sur la confession. Après en avoir établi le fondement scripturaire, on pourrait en faire ressortir les avantages moraux et sociaux. L’obligation que Jésus-Cliribt en a faite aux péclieurs répond au besoin instinctif des àræs de manifester leurs inlirmités ou leurs défaillances et de s’alfermir contre leurs appré-Iieiisioiis ou leurs troubles par le recours aux directions d’un mandataire divin. C’est ce qu’ont éprouvé

les Eglises protestantes : après avoir proscrit et condamné la confession, beaucoup d’entre elles ont été amenées à en permeltre ou à en recommander l’usage à leurs lidèjes. (Cf. Caspari, art. Beichte dans B.E.P. y-’, p. 596 sqq. ; Mohel et Bernard, art. Confession chez les Anglicans et Confession chez les protestants dans D. T. C. (Vacant) ; Gibbons : The faith ofour J’athers (1879), c. xxvi, p. 403.)

Il y aurait à parler aussi de l’intluence de la confession sur la formation des consciences. Elle les rend attentives ; elle y éveille ou y entretient le sens des responsabilités ; les habitudes d’analyse et de vigilance qu’elle y engendre les prédisposent au plus parfait accomplissement du devoir. Il n’est pas d’école de morale pratique comme le confessionnal. Ailleurs on ne parle qu’en général ; on énonce des principes ; on formule des lois et des préceptes. Ici on vérifie la justesse des applications concrètes et ces exercices de revision et de rectilication fréquemment répétés développent chez les populations catholiques et réellement pratiquantes une finesse et ime rectitude de sens moral qu’on ne trouve guère ailleurs. Il y a des inconsciences dont ue paraissent pas capables les individus ou les sociétés dont la vie morale est ou a été longtemps soumise au régime de la confession. Mais elles se reproduisent par contre et spontanément dès que cesse la fidélité à ce régime. Si, malgré les prétentions de tant de maîtres et de tant d’écrivains à éclairer, à former, à rectifier les consciences modernes, on voit s’y implanter et y prendre racine à nouveau tant des aberrations morales qui déshonorèrent les sociétés antiques, cette reviviscence n’est-elle pas due en partie à l’absence, dans tous ces plans de rénovation morale, d’une école d’application comme la confession’? L’histoire comparée des civilisations porterait à le croire : la dilférence de la moralité chrétienne à la moralité païenne tient manifestement à la pratique séculaire et, aujourd’hui encore, si largement persistante, de la confession ; c’est en s’établissant juge et arbitre des consciences individuelles que i’E^dise a le plus eflîcacement travaillé au relèvement des mœurs et au progrès de la civilisation. Elle-même du moins s’en rend le témoignage : « Toutes les âmes i)ieuses en sont persuadées, faisait-elle écrire dans le Catéchisme romain à la lin du xvi » siècle ; tout ce qu’il reste aujourd’hui dans l’Eglise de sainteté, de piété et de religion, est en grande partie l’effet de la confession. » II, V, 31)

Ce point de vue des bienfaits de la confession serait néanmoins trop long à développer. Qu’il nous suffise donc de l’avoir signalé. On y trouvera la réponse à ce qu’on appelle les inutilités ou les malfaisances de la confession (Cf. J. dk Maistrk : Du pape, III, m ; Wiseman : Confér., dans Démonstr. évangéliques, Mignk, t. XV, p. 973 et t. XVII, p. 1 607 ; P. FÉLIX : De la confession ; Monsabré : Conférences Lxxiv » et Lxxv’)- — H. de Xoussanne : // nous reste à nous vaincre (Paris, 1919), recommande éloqueramenl la confession comme un des moyens les plus puissants d’assurer notre réforme morale.

Nous ne croyons pas non plus avoir à nous arrêter sur ce qu’on appelle les abus de la confession. Assurément il a pu et il peut se produire, là comme ailleurs, des abus réels. Les abus même, quand ils se produisent, sont ici d’autant plus graves que l’institution est d’ordre plus intime et plus sacré..Aussi l’Eglise a-t elle pourvu et pourvoit-elle tous les jours à les piévenirou à les réprimer ; il n’y a pas de crime qu’elle poursuive et châtie avec plus de rigueur que celui du confesseur qui aurait abusé du sacrement de pénitence. Mais tout ceci demeure hors de la question à traiter dans le présent article.