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OCCULTISME

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écalcitrants(60uRGBAï : a Vous n’eiupèclierez jamais a iNalui’edelre ce qu’elle est v, op. cit., p. 31). cilerdes lulorilcs mal déliiiies d’ailleurs (cf. Kaiire u’Olivet, r/i.s/ uliil. du genre humain. Dissert, introductive, /o. I, p. 7 : « livres sacres des nations u ; — cf. Iacolliot, op. cit., p. 19 : € Les inities de toutes les latioiis 1 ; — cf. Papus, Occ. et Spir., p. 8y : « livres nitiatii{ues » ; — cf. Elumias Lrvi, cité par Lanceljn, )/>. cit., p. 26, empruntant aux « Hébreux » et au ( chevalier de Keicljenbacli » la révélation de l’Od, I agent mixte, agent naturel et divin, corporel et ipiriluel. médiateur plastique universel », etc.), les rois principes de l’homme ne sont pas garantis. Il f a des désaccords entre les auteurs, sur la nature et le 10m de ces principes (corps astral, corps visible, ’sprit de BoURGEAT, op. cit., ch. 11, p. aS sq ; — parie matérielle, esprit, fluide astral ou peiispril, Bosc, Oicl. cité, art. Uuinme)..Vu sein même de la doctrine exprimée par un seul auteur, il y ades contradictions naurmontables : Encausse (Ucc. et spiritual., p. 89) inseigne, par exemple, qu’Adam ne représente pas in homme individuel, mais l’humanité. Gomment lonc cet être collectif « occupait » il (à l’imparfait) 1 tout l’espace intra- ou mieux inter zodiacal, sur equel il régnait en souverain s ? Cruelle énigme ! Base fragile pour ce c messianisme spécial » auquel iliaque race est appelée I (Pafus, op. cit., 26)

En réalité, l’occultisme ne révèle ni ses preuves [qu’il serait bien en peine de fournir) ni ses sources. IJuand il explique le corps astral par le sommeil léthargique (BoURGEAT, p. 30), il argumente en obscarum per ohscuriiis ; quand il établit latrinité humaine sur les trois prétendus < orilices » de la tête, de la poitrine, de l’abdomen (oreille, nez, bouche), il se moque du monde, pour plusieurs raisons, dont la première est que l’oreille n’est pas un onlice (cf. P.pus, Occ. et spir, , avec schémas ; Bosc n’est pas moins vague ni moins jovial dans sa description, dilférenle d’ailleurs, des sept centres de force, Yoghisme et (akirisme, p. 18-ig : un de ces sept centres serait l’odorat, moteur des organes sexuels, situé en bas de la colonne vertébrale, p. 9, ibidem, et de couleur rouge orangée, p. a6 ; — un autre serait l’ouïe, moteur delà voix, de couleur argentée, p. 26, etc.) La seule preuve que l’occultisme invoque, c’est l’analogie (Pai’us, o.c, p. l’j : l’analogie… « vient appuyer la déduction et î’iniiiiclion ». Cf. Briku, cité par Pagnat, o.c, p 12 : (1 le l’ait analogique est abstrait, général, universel »). Or s’il y a une vérité indiscutée, c’est que comparaison n est pas raison ; analogie n’est pas logique. Le même i$rieu, cité par le même Pagnat, ibidem, p. 59, l’avoue lui même : « on risque souvent de prendre pour analogues des faits qui ne correspondent pas du tout ». C’est par analogie qu’on nous apprend que la croix du Rédempteur était connue aux Indes de toute antiquité, et que l’inscription INRI désignait les quatre éléments(/ « m r : = eau -|- JVoiir^ feu -|- Itnach =^ air-)- labeshuh = ; terre : Hartmann, p. 43-">), ce qui rappellerait, si la gravité du sujet autorisait un tel rapprochement, les étymologies fantaisisies de l’humoriste Touchiitoiit : de S[drituelles analogies lui faisaient imputer à l’invention des cabs l’origine du mot autnniédiin. La théorie des n âmes sœurs « de Papus (o.c, pp. 40-4 n’a pour elle que d’être u très utilisée par les poètes n : c’est peu pour la rendre vraie, voire vraisemblable. Mieux vaut confesser, avec les occultistes eux-mêmes, que leurs Il expériences » et leurs « démonstrations « ont besoin lie plus de rigueur (Pagnat, p. 17, amorce ainsi un appel de fonds en vue de nouvelles’expérimentations »), et qu’  « en se |ilonj ; eant(lnns l’élude de rcicciiltisme… on se forme une idée toute nouvelle de ce qu’on appelait précédemment une preuve… on

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apprend que ce mot perd sa valeur « (Steiner, I.a Se. ucc, trad. Sauerweim, Perrin, 191 4, p. 19). Et en ell’et, si l’occultisme [lart à la conquête d’un « fait métaphysique » et prétend le trouver « dans les propriétés générales des antinomies », dans les « contradictoires, à l’état abstrait » (Strada, Brieu, cités par Pagnat, p. 1 2), si d’autre part, à défaut d’arguments, les autorités se voilent sous les noms les jilus antiques et les plus vagues ( « collèges sacerdotaux de l’antiquité, cryptes sacrées », Lanchlin, p. 23), le profane de bon sens ne peut que dire de tels maîtres :

Sophistes impuissantsqui ne croient qu’en eux-uémes. Quels sont leurs arguments et leur autorité ?

4. Intérêt de l’occultisme au point de vue apologétique. — Cette doctrine dont nous venons d’étudier l’essence, l’histoire, et le contenu, est hostile à la foi, donc dangereuse pour les croyants. Mais n’est-ce pas lui faire trop d honneur que de l’analyser ou de lu discuter’.' Empressons-nous d’ajouter que la conception fantastique de Dieu et de l’homme n’est pas tout l’occultisme ; que, par le lluide astral, on prétend ex[iliquer la présence de l’homme hors de lui-même, régir cette évasion et atteindre les objets naturellement inattingibles. A l’occultisme se rattachent donc les méthodes utilisées pour conquérir ce qui est éloigné dans le temps ou dans l’espace. Si ces méthodes donnent des résultats sans que lu raison ou la Révélation en justilient le comment, l’hypothèse d’une intervention préternalurelle est seule soutenable. Si elles ne fournissent pas de résultats, ce sontdes entreprisesmensongères. Si enfin elles fournissent des résultats troublants au prix de désordres sociaux, moraux, mentaux, physiques, le charlatanisme se double d’un péril constant et complexe.

L’apologétique a donc, en général, à justifier l’Eglise d’avoir toujours soutenu 1’  « hypothèse » d’une intervention préternaturclle dans certains cas, et, en particulier, à montrer les principes du discernement entre ce qui est dém<iniaque, charlatanesque, et pathologique, dans les iihénomênes de notion ou d’action à distance. Avant de passer à cette étude particulière, rappelons que l’Eglise est accusée :

u)d’avoirégaré le bras séculier en poursuivant les sorciers qui ne méritaient qu’une chiquenaude ou qu’une douche dans un temps où la « science et la loi » n’avaient pas « diagnostiqué la névrose ou proclamé l’imposture » (Bkcuon, op. cit., p. 9) ; en entretenant

« l’idée d’êtres humains et extra-naturels », 

l’Eglise nous « débilite » encore (db Cauzons, Sorcel-Irrie. .., p. xiii-xiv ; — cf. Debay, Hist. des se. ncc. depuis l’nnliquilé, 1860, p. 2). Mais on l’accuse aussi

t) d’imiter ce qu’elle cou ilamne, et de disséminer un mal aggravé delà par ses foudres. « Songes, visions, illuminations soudaines…, lieux de pèlerinage rappelant les oracles d’autrefois, surtout les oracles médicaux, rien ne manque à la divination chrétienne. » Telle est l’objection formulée par le savant Bouciié-Leclercq, dans l’article /Jitinatîoii du /) et. des Anliq. de.Saglio, p. 319, le crédit du maître laissant croire aux naïfs qu’il y a similitude entre Epidaure et Lourdes, du moment qu’il omet d’ajouter qu’il n’a vu (lersonne vaticiner parmi nous 1 Mais on voit combien la partie serait belle aux adversaires de l’Eglise, s’ils pouvaient lui retourner les anathèmes qu’elle lance à l’occultisme ;

c) d’enrayer, par ses condamnations, un mouvement peut être fécond, u Satanisme et occultisme sontdcux pôles absolument opposés » (Bosc., « /). cit., p. 11). Pourquoi traquer ces bons « marlinisles…, philosophes et croyants sincères » (on ne dit pas de quel credo : Papus, Calliol., satanismt, occultisme,

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