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OCCULTISME

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à la façon de ! ’ « univers », ou double à la façon de la (i nature >', ou une dans sa cause, ou inûnie à la façon de la matière ? De la Trinité clirétienne, cet occulUsle autorisé ne reproduit que la déformation <c tliéosoiihique » nu « taoïste > (cf. p. 36’i, note 3 : l’autorité de Lao-Tzé seule ici nous garantit que Dieu est triple : Y est l’unité, Hi l’Existence universelle, — Ouai l’existence individuelle). Ce n’est point là la Trinité, ni rien qui lui ressemble. Du reste, les occultistes modernes se flattent de rendre éblouissant, par un petit v diagramme », le mystère de la Trinité, qui ne o paraît incomprébensible » qu’aux malheureux dont ce diagramme est ignoré.

(LeADBBATBR, op. cit., p. /I9 ; cf. PÉLADAN, L’Occ.

colliolique, V, 1898, p. 819 : c Les liyposlases néoplatoniciennes éclairent singulièrement le dogme de la Trinité, n).utant dire que la mystérieuse Trinité chrétienne n’est pas l’objet de leur théodicée. La Personne même du Cbrist y est toujours spécialement trahie, soit qu’on en parle d’après des sjaibo’es des

« temples d’Egypte de l’an 2600 av. Jésus-Christ » 

(Encaussb, L’Occ. et le Spiritual., 1902, p. 1) ou de rborniétisme (interprétation symbolistique de la conceptit)n virginale du Christ : Wirth, i.e Symbol, herm., p. 54 ; — cf. W. Hack, HP vol. des Sudltarana Dhurma Séries, Madras, 191 1, p. 1 1 : « "’ « ""’J well acccpt the hislorical crucifixion of Jésus at.lerusalem as an allegor^ :.. »), soit qu’on dénature la figure divine sous les traits d’un « magicien » à vrai dire « prodigieux » (Platon ; préface du AJérn. de.ScHoi’ENHAUKR, siir les se. occ, 1912, p. xxxivxxxv), soit qu’on la conteste (Blavatsky, op. cit., p. 2/) : « celui qui s’est, croit-on, oHerl en sacrifice pour l’humanité »), soit enfin qu’on la blasphème (cf. 1’  « évangile » luciférien d’Alb. PiCK, cité par Bois, 0^. cit., p. 1O8-170). Non seulement, d’ailleurs, l’Incarnation du Christ est traitée comme l’échanlillon d’un phénomène plus ou moins banal, plusieurs

« logos » pouvant « émaner de l’Absolu » (Briku, 

Essai crit sur ta Forme, p. 13), mais « il n’y a pas de création unique r> (ibidem). C’est la théorie même du Démiurge im[)arfail, théorie prêchée par les occultistes du roman de M. Anatole France (/. « fiâtisserie de la R. P.), théorie déjà périlleuse et sacrilège sons le voile aimable d’un a|)parent badinage, plus perfide encore sous le couvert usurpé de « nos grands naturalistes actuels 1), prétendument « convaincus de l’inexistence d’une puissance surnaturelle » (Micha, l^ers l’Eternel ahsulu) et conliants dans la seule Nature. (Ces grands naturalistes se réduisent au seul Hæckel !)

On voit que si l’occultisme, sous le nom de théosophie (cf. D Fehrand, / ?ei)/e de Philosophie, ig13), ad’ecle les allures d’une religion dogmatique (Mme Blavatski, p. 4 16 : « L’Etudiant doit croire) plus ou moins nuancée de spiritualisme en apparence (Fhbimark, fl/e Okkull. /Jeireo^i/Ho, p. jg-^y), et prêchée comme une doctrine protestante (cf. Mme A. Besant, f.a vie occ. de l’Ii, , éd. théosophiques, igi^ — et Mme Blavatski, Se. occ. et se. inod.), celle <s religion irréligieuse » (Bois, Monde invisible, p. jS) emprunte son germe aux jardins légendaires de la Chine et de ITnde, au taoïsme ou à la Doctrine des Pitris (Jacol-LioT, op. cit. : — cf. Mme Bfsant, op. cit., p. 65-66, ajoutant aux préceptes de la charité chrétienne et à ceux du « seigneur Bouddha » une démonstration ( !) :

« les vibrations d’amour éteignent les vibrations de

haine ») Dans l’esprit des malheureux qui s’imaginent que lEvangile est dépassé par ce jargon, la Divinité apparaît comme un principe universel, incorporé au monde (triple comme elle : Ftihigkeit, Kraft und Wirhiin^ sind zusammen Eiiis, a le potentiel, la force, et l’effet, sont un ensemble », anonyme

cité, Die Lehre, etc. Leipzig, 1895). Même « considérée dans rintelligence humaine » la Divinité  ; mais en échange de cette promesse ur peu vaine, l’homme reçoit le titre immédiat de « cel Iule de l’animalité » (Papits, Inc. cit.). En ce qui con cerne la psychologie, les doctrines de l’occultisme si lessenlent plus ouvertement de leur origine hindoue la personnalité humaine se noie dans la fiction d’uni

« vie commune », d’un » réflecteur commun de ton

les les imaginations et de toutes les mémoires 1 (Elipuas Lkvi, Le grand arcane, p. 9). La paresseuS’morale qui nous montre le bonheur cueilli san effort comme une fleur fatale et merveilleuse, trahi aussi l’ombre molle des pagodes. L’homme doit s’éle ver sans doute hors de l’humanité ; mais il porte ei lui-même le principe de son ascension (Papos, Traite p. 358-205 ; cf. Bosc, Yoghisme et Fakirisme, p. 9) il est la « manifestation d’un pouvoir infini » (Hahi M.NN, La AJagie bl. et noire, trad. franc., p. 51) ; s volonté est le maître des énergies (Meisti-r de Kriifte, Bi.AVATSKY, I, op. cit., p. 5^) ; par elle, i unit sou esprit à l’Esprit universel étendu à Ira vers l’espace » (Haiitmann, op. cit., p. 251). L’occu lisme, qui n’a d’autre but que de régir (hemeisteri cette force cachée dans les hommes el dans les chc ses (Fueimark, Die Okk. Be^vegung, Leipzig, I912, p.5 parle sérieusement de la « divinité » de l’homni (même auteur, Geheimlelire, etc., Leipzig, ii)13, p. 28 de <c tout homme », puisque « tout homme est réeil ment pour lui-même son juge, le dispensateur de f gloire et de son obscurité, l’arbitre de sa propre vi sa récompense, son châtiment ». (Leadreater, 0. c p. 10) Si l’épreuve est raanquée entre la nais.sam el la mort, si Ihomræ ne se récompense pas tout c suite, il en sera quille pour une « réincarnation (cf. Jacolliot, op. cit.). La crainte de l’enfere agréal)lement, mais dangereusement remplacée pi cette fantastique espérance, que rien ne cautionni On reconnaît là l’audace d’une doctrine dont les se taleurs osent, dans leur ombre occulte et sléril apostropher l’auguste Flambeau du monde(cf. Wro ski, cité par Papcs, 0. c., p. 69-70, écrivant au pa| qu il fallait laisser l’homme « opérer sa création pr pre par la découverte de l’essence de l’absolu ». C ne sait ce qui l’emporte ici, de l’orgrieil ou de l’ab’in dilé). Mais sur quoi se fimde celle audace ? D’où ie aux occultistes cette notion de l’homme ternairj

« microcosme » résumant le « macrocosme » du mond<’(Freimark, Gc/ieim/e/ire, p. 126., sq. — Pvpus, op. ci

p. 6) Qui nous prouve que « ces trois prinoip divins, universel, terrestre et humain », sont ide, tiques en Dieu, en nous, dans l’univers ? Pour qu prix, après quelle épreuve eourt-on le double ri „ que d’affoler l’homme en l’exaltant, d’anéantir eu 1, la notion divine altérée ?, 1

L’occullisræ a beau prendre un ton catéehistiqi ; (cf. Papus, Qu’est-ce que VO., p. 5), menacer 1