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pensées et leurs sentiments, et les vies soit de leurs fondateurs soit des saints et bienlieureux, en qui on peut reconnaître leurs types authentiques.

BiBLiOQRAPHiB. — Dom U. Berlière, Les origines du monachisme et la critique moderne, dans Revue Bénédictine, VUI (1891), 2-12. — Dom Besse, Doù viennent les moines ? Paris, 1901, in-16. — Holever, Professer Ilarnach und die katholische Ascèse, Dusseldorf, 1902, in-8. — PreuscUen, Mônchlum und Serapiskult. Giessen, 1908, in-8.

Sylvain Lévi, Le liouddliisme et les Grecs,

da.ns Revue del’hisioire des Religions, XUl{18<^i), 36-49. — Regeffe, La secte des Ssséniens, Lyon, 1898, in 8. — Wendland, Die Therapeuten und die ulatonische Schrift voin heschaulichen LeŒn, Leipzig-, 1896, in-8. — Hugo Koch, Virgines Cliristi, Die Geliihde der Gotlgeiveihlen Jungfrauen in den ersten drei Jahrhunderten, dans Texte und Unterschungen zur Geschichle der aitchrist. Litleralur, XXXI, 2, pp. ôg-na. — Zockler, Askese und Monchtum, 1897, in-8, II. — Brockie, Codex regularum monasticaruni et canonicarum, Augsbourg, i-jSg, 5 vol.in-fol. — Hëlyot, Histoire des ordres monastiques, Paris, ’)il, 8 vol. in-4, réédité par Migne sous le titre de Dictionnaire des ordres religieux, Paris, 1848, 4 vol. in-4. — Heimbucher, Die Orden und Kongregationem, Paderborn, 1908, 8 vol. in 8. — Dom Besse, Les moines d Orient, Paris, 1899, in-8. — Montalembert, Les moines d’Occident. Paris, 1878, 8 vol. in-8. — Martin, Les moines et leur influence sociale dans le passé et l’avenir, Paris, 1865, in-8. — Dom Besse, Les moines de l’ancienne France, Paris, 1906, in-8. — Keller, Les congrégations religieuses en France, leurs œuvres et leurs services, Paris, 1889, in-8. — QuicUerat, Cluny au xi* s. Son influence religieuse, intellectuelle et politique, Autun, 1886, in-12. — Sackur, Die Cluniacenser in iliren kirchlichen und allgemeingeschichtlichen Wirksamkeit, Halle, 1891, 2 vol. in-8. — Wiater, Die Cislercienser des nardostliclien Deutschlands bis zum Austreten der Bettelorden, Gotha, 18681871, 3 vol. in-8. — Hilaire de Barenton, Les Franciscains en france, Paris, 1908, in-16. — R.P. M. Jæquin, O. P., Le Frère Prêcheur, autrefois ? aujourd’hui, Paris, 191 1, in-8. — Deslandres, La Sainte Eglise et le rachat des captifs, Paris, 1902, in-12. — L. Le Grand, Les Maisons-Dieu. Leur régime intérieur au moyen âge, dans Revue des Questions historiques, t. LXUl, g8-i’|6. — L. Lallemand, Histoire delà Charité, Paj^-is, I902sqq. — Delbrel, Les Jésuites et la pédagogie au xvi « , Paris, 1894, ln-8. — Henrion, Histoire générale des Missions, Paris, 1847, 2 vol. in-8.

J. M. Besse, O. S. B.


MONDE (LE SYSTÈME DU). —
I. Ce qu’est un Système du Monde. — II. Les Systèmes primitifs. — III. Les Systèmes de l’Astronomie hellénique. — IV. Les Systèmes du Monde au Moyen Age. — V. Les Systèmes modernes.

I. Ce qu’est un système du monde. — Au moyen d’observations plus ou moins précises des phénomènes astronomiques, chacun peut acquérir une certaine connaissance sensible de l’Univers. Cette représentation sensible est substantiellement la même pour tous les hommes ; elle peut être plus ou moins exacte et détaillée : l’astronome moderne observe, comme les bergers de Chaldée, des déplacements de corps lumineux ; il dispose pour les mesurer d’instruments plus perfectionnés. Ensuite se fait une élaboration intellectuelle de cette connaissance sensible, élaboration qui consiste à rapprocher et comparer les diverses indications fournies par l’observation, à en déduire des résultais non directement observables. Enlin se construit une représentation intellectuelle de l’Univers, un système du monde, représentation dont les éléments sont d’une part les données, élaborées par l’intelligence, de la connaissance sensible, et d’autre part des hypothèses conçues sous l’influence de divers principes philosophiques. En dépit de l’incertitude des hypothèses, les progrès de la connaissance sensible de plus en plus détaillée et précise, de son élaboration intellectuelle de plus en plus profonde, ont en quelque sorte forcé la représentation intellectuelle à se faire de plus en plus satisfaisante. Les diverses représentations, les divers systèmes successivement adoptés, semblent former comme une série convergente d’approximations successives, dont la limite, hors de notre atteinte, serait la vue compréhensive des choses.

Cette évolution se retrouve sans doute dans toutes les sciences. Elle apparaît avec une particulière netteté dans le développement de l’astronomie.

II. Les systèmes primitifs. — Tout au début, la connaissance sensible se réduit aux seules impressions frappant les sens. Le système du monde est très simple ; ce n’est guère qu’une combinaison d’images. La Terre est un disque plat que recouvre comme une cloche la voiite du Ciel, lieu des phénomènes météorologiques et astronomiques. Tel est le système que l’on trouve dans les monuments primitifs des diverses littératures (Paye, Origine du Monde, p. 8-27).

Les nécessités de la navigation et de l’agriculture obligent bientôt à un peu plus de précision dans l’observation. Les progrès de la géométrie permettent une certaine systématisation des résultats. La Terre est sphérique, isolée dans l’espace ; par rapport à elle, les astres ont un mouvement d’ensemble de rotation diurne ; le soleil, la lune, les planètes ont en outre leursmouvemcnts particuliers. A ces éléments, fournis par l’élaboration directe de la connaissance sensible, et par suite certains, s’ajoutent des éléments hypothétiques qu’imposent les principes philosophiques reçus : immobilité de la Terre au centre du Monde, nature divine des astres, perfection du mouvement circulaire et de la forme sphérique..^insi se constitue le système hellénique primitif, celui de Platon et d’ARisTOTiî. Le monde a pour limite la sphère des étoiles fixes, concentrique à la sphère terrestre ; sept sphères intermédiaires, toutes concentriques à la Terre, portent respectivement Saturne, Jupiter, Mars, le Soleil, Vénus, Mercure, la Lune. La première sphère est le premier moteur ; elle tourne autour d’un axe lixe, et communique à chacune des autres, comme par des engrenages, un mouvement de rotation autour du même axe ; la mesure de son mouvement est le temps. A cette même époque, l’école pythagoricienne adopte l’hypothèse du double mouvement de la Terre (Paye, Origine du Monde, p. 86). Celte hypothèse est enseignée par PiiiLOLAÛs, NicBTAS de Syracuse, au v<= siècle av. J.-Ç. (Alliau.mb, Eléments d’Astronomie, p. 282). Mais cet enseignement ne paraît pas s’être étendu au delà d’un petit cercle de disciples choisis (Fayb, Origine du Monde, p. 66).

III. Les systèmes de l’astronomie hellénique.

— A mesure que s’enrichissent et se précisent les données de la connaissance sensible, il reste moins de place, dans la construction du système, aux