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1879

LIGUE CATHOLIQUE (LA SAINTE)

1880

testimûniis. — T. Tobler : Descriptiones Terrae Sanctæ sitec. VI1I-.’V, Leipzig, 18 ; /). — Id. : Tlieodorici lihetltis, oui accédant aliquæ brèves descrii )ti()nes Terræ SancUio, Paris, 1865. — H. V. Miclielant et G. Raynaud : Jtiiiériiires â Jérusalem et descriptions de la T. S, rédigés en français aux.V/S.17/’et XIII’siècles, Gernive, 1882. — J. C. M. Laurent : Peregrinatores Medii Aevi quatttmr, Leipzig, 1864. — Abr. de NorolT : Pèlerinage en T. S. de l’iiigoumène russe Daniel, St Pélersbourg, 1864. — Recueil de voyages et de mémoires publiés parla Société de Géographie, Paris, 183g. — Marine Sanuto : Liber secretorum fidelium crucis, dans Bony ; ars : Geslu Dei per Francos, Hanovre, 16 II. — Bernard de Breydenbach : Itinerarium Hierosolyniitanamac in Terrani Sanclam, Mayence, 1486. — (Cr. aussi les éditions et traductions publiées par la Palestine Pilgrims’Text Society.)

— F. J. Bliss : The devetopment of Palestine exploration, Londres, igo6. — P. Palmer et U. Gutbe : Die Mosaïkkarte yon Madaba (édition en 10 pi. in-f"), Leipzig, i go6. — P. M. J. Lagrange : La mosaïque géographique de Madaba, liK., 1897, pp. 165-184. — Id. : Jérusalem d’après ta mosaïque de Madaba, BB., 1897, pp. 450-458.

Saint Sépulcre et Calvaire. — C. Mommert : Golgulha und dus hl. Grab zu Jérusalem, Leipzig, 1900. — Clerniont-Ganneau : L’authenticité du Saint Sépulcre, Paris, 1888. — Ch. Wilson : Golgotha and the Hoir Sepulchre, Londres, 1906. — Mgr L. Duchesne : Histoire ancienne de l’Eglise, T. II, pp. 78-82.

CÉN.vCLB. — C. Momincrt : Die Dormilio und das deutsche Grundstueckaufdem truditionelten /.ion, Leipzig, 1899. — Th. Zahn : Die Dormitio Sanctae Virginis und das Hausdes Johannes Markus, iVeue Kirchliche Zeitung, X, 1899, p. 377. — P. M. J. Lagrange : La Dormition de ta Ste Vierge et la maison de Jean Marc. B/l., 1899, p|). 589-600. — P. Séjourné : Le lieu de la Dormition de ta T. Ste Vierge, Bli., 1899. pp. 141-l44 Prétoire et Voie douloureuse. — P. Barnabe d’Alsace (Meistermann) : Le Prétoire de Pilate et la forteresse Antonin, Paris, 1902, — G. Moniniert : Das Prætoriiim des Pilatus, Leipzig, 1908.

— G. Maria : La questione det Pretorio di l’ilato, Jérusalem, igo5. — Van Vebber : Das Prætorium des Pilatus, Theologische Quartatschrift, igoS, II, pp. 179-230. — P. Keppler : Die t Stationen des hl. Kreii zi^e^gs, Fribourg en Br., 1 892. — K. Kastner : Jésus yor Pilatus, Miinster i. W., 191 2.

Bkthlékm. — P.P. H. Vincent et F. M. Abel O. P. : Bethléem, le Sanctuaire de la Nativité, Paris, 1914.

NAZ-iRETii. — G. Le Hardy : Histoire de Nazareth et de ses sanctuaires, faviii, i^ob. — P.P. Viaud : Nazareth et ses deux églises de l’Annonciation et de Saint-Joseph, Paris, 19 10. — U. Clievalier : N. D. de Lorette. Paris, 1906, i’" Partie : Le Sanctuaire de l’Annonciation à Nazareth,

Christian Burdo.


LIÈVRE BIBLIQUE. — Moïse déclare, à deux reprises (Levit., xi, 5 et Deutcr., xiv. 7) que le lièvre rumine et qu’il n’a pas le pied fendu. Or, en réalité, le lièvre nr rumine pas et il a le pied fendu. Moïse a donc fait erreur, et, par conséquent, n’est pas inspiré.

A cette difficullc, on j)iut d’abord répondre qu’il n’est pas certain que l’animal dont parle Moïse soit bien le lièvre, puisque certains hébraïsants nient que le mot hébreu arnelieth signilie lièvre ; la controverse sur ce point n’est pas encore dclinitiverænt

tranchée. Schœfer, dans son livre Bibel und Wissenschaft, propose une solution d’une portée plus générale. La voici : L’analomie nous apprend à la vérité que, dans le squelette du lièvre, les doigts ne sont pas soudés ; mais, à considérer l’apparence extérieure du pied, revêtu de ses muscles, de sa peau et de son poil, nous voyons les quatre doigts dont il se compose se confondre sous un pelage dont les quatre ongles sortent à peine. L’ex[)ression de Moïse est conforme à cet aspect et, par là, beaucoup plus intelligible à ses lecteurs que celle qui désignerait la structure révélée par la dissection. Il en est à peu près de même au sujet de la rumination. Le mode particulier de digestion que l’on désigne aujourd’hui par ce terme n’est passcientiûquement connu depuis bien longtemps, mais ce qui a toujours sauté aux yeux, c’est ce jeu des mâchoires et de toute la bouche, qu’on observechez les ruminants quand ilsremàchent leur nourriture. Or, sans la remâcher, le lièvre màclionne ; c’est en sens qu’il est qualifié de ruminant, non dans le sens physiologique d’animal à quatre estomacs. Si cette qualification implique une erreur, c’est au point de vue de la langue scientifitjue actuelle, mais ce point de vue était fort étranger aux préoccupations de Moïse et de son peuple. Il s’agissait, pour Moïse et pour Dieu, de former ce peuple à l’école de la mortification etde l’obéissance, de lui prescrire à cet effet certaines règles d’abstinence ; la seule volonté de Dieu trace une ligne de démarcation entre les viandes permises et les viandes défendues, et, pour la renilre claire à tous les yeux, Dieu fait reposer la distinction sur des signes extérieurs et facilement observables : le pied fendu, le mouvement des mâchoires ; peu importe que la division ainsi élalilie concorde plus ou moins exactement avec les groupes zoologiques de Cuvier ou de Blainville. — Voir les principes généraux posés dans l’article Inerrance biblique, t. II, col. 774 sqq.

[.I. B. Jaugry.]


LIGUE CATHOLIQUE (LA SAINTE), 1576-15g5.

— I. Concentration des forces catholiques, ib-^è-ibS^.

— II. La Ligue catholique de lùSi et ta politique des Guise, iD84-158g. — III. La nation catholique contre le roi protestant, 158y-15g4.

Des historiens modernes, rationalistes, universitaires, même plus ou moins orthodoxes, n’envisagent, à la suite des protestants, le mouvement catholique politico-religieux, qui souleva la France à la fin du xvi’siècle, que comme une poussée de fanatisme, un soulèvement contre l’autorité royale. L’un d’entre eux, M. Marikjol, qui se signale par sa modération, qualifie le plus héroïque fait d’armes de la Ligue, la résistance de Paris en 15go, de <i miracle du fanatisme », Histoire de l’^rance de I. agisse, t. VI, i’" partie, p. 822 Un. Or il y a des circonstances exceptionnelles où le fanatisme, excès de zèle pour la religion, comme le définit Larousse, devient une nécessité, où ses écarts et ses violences trouvent excuse : quand de grandes causes, la religion, la patrie exigent les derniers sacrifices. Sans le fanatisme des Ligueurs, la F’rance aurait cessé d’être catholique, aurait sans doute perdu son indépendance. Ils se coalisèrent parce que la monarchie française, infidèle à son rôle de protectrice de l’Eglise, tolérait l’exercice du culte protestant, contre les traditions sur lesr ; ui’lles elle reposait, admettait l’organisation politico-religieuse que les huguenots s’étaient donnée, menace perpétuelle pour le catholicisme et l’unité politique, i.’J76-i.'>84. H était naturel qu’en face de cette organisation on dressât une