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teur a composé cette brochure à l’aide de feuillets détaches, reste d’archives dispersées.)

Louis Amiable, Une Loge maçonnique d’avant 1589, la R.. L.. des Neuf-Sœurs, Paris, Alcan, 1897.

Jules Thomas (abbé), Les Origines d’une loge maçonnique de Dijon, Dijon, J.-B. Mercier, 1907 Bibl. Nat., LK7, 36644, in-16 de 69 p.).

Gouillon, Une Loge de Paris, Le Progrès. (Extraits dans La Franc-maçonnerie démasquée du 10 mars 1907, p. 78-80.)

.. d. Kiensin, La Loge de Capoue (Acacia, octobre 1908. p. 197-210).

La Franc-Maconnerie en Anjou, dans L’Anjuu historique de nov.-déc. 1908.

. Ch, Bernardin, Précis historique du Gr… Or… de France, 1°" vol. de Notes pour servir à l’Hist. de la Fr.”. Mag… à Nancy.

f) Annuaires, revues et journaux

Annuaire de la Maçonnerie universelle, Berne, hupr. Büchler, 1910, 4° année. prix 3franes. (Cet annuaire, publié par.. Ed. Quartier-La-Tente, au nom du Bureau international de Relations maçonniques, est le plus complet qui existe. Nous y avons puisé nos statistiques. ll renferme les noms de 22.447 loges régulières, avec leur numéro, leur siège, leur date de fondation, leurs adresses ; il indique aussi l’état-major des 107 puissances mag. — P. 39-47, il donne la liste des 113 journaux et revues du monde mae.-., dont 3 pour l’Angleterre, 21 pour l’Allemagne, 64 pour l’Amérique.)

Annuaire du Grand-Orient de France (faisant suite en 1910 à la 136° année du Calendrier), Paris, seerct. du Gr.°. Or. :. (N’est pas dans le commerce Donne les noms et adresses des vénérables et correspondants, les jours de tenue, les dates de fondation, mais non le nombre des affiliés. Il peut être complété en partie à l’aide des 36.000 noms du repertoire maçonnique de l’Assoc. antim.)

La Franc-Maconnerie en Belgique, histoire, organisation, état-major, édité par la maison de Faction catholique, 5g, rue Antoine-Dans aert, Bruxelles.

.. L’.Hcacia, revue mensuelle d’études mag… Paris, 61, rue de Chaleur.

☞ ses précieuse pour la documentation.)

. La Lunuère maçonnique, revue mensuelle de la Maçonnerie universelle, 61, rue de Chaleur.

La Franc-Maçonnerie démasquée, organe bimensuel de Pdesoe. anlim. de France, Paris, 42, rue de Grenelle, (Ne public que des travaux rigoureuse est documentés.)

La Revue antimaçonnique, 66, rue Bonaparte fondée en 1910 par M. 1 commandant Cuignet),

Gustave GAUTHEROT.


FRÈRES DU SEIGNEUR.

I. Les faits.
1. Le Nouveau Testament.
2. Flavius Joséphe et Hégésippe.

II. Les explications. —
1. Hégésippe.
2. Tertullien Clément d’Alexandrie, Origine et SN. Hilaire.
3. Helvidius et S. Jérôme.
4. Le traité
De perpetua virginitate Mariæ adversus Helvidium : a) L’opinion d’Helvidius a contre elle la tradition antérieure. b) Les sortes de l’Evangile. c) Ce que veut dire l’expression « Frères du Seigneur ». d) Raisons positives de croire à la perpétuelle virginité de Marie.
5. Témoignages des Pères du ive s. et définitions de l’Eglise,
6. Le caractère de la parenté entre Jésus et ses frères : a) S. Epiphane. b) S. Jérôme. c) Précisions ultérieures. d) Les opinions actuelles.

II. Critique et conclusion. —
1. Le sens qu’il ne faut pas donner à l’expression « Frères du Seigneur ».
2. Le sens qu’on peut lui donner.

La question des « Frères du Seigneur » ne comporte plus de solution nouvelle, un a déjà écrit sur le sujet tout ce qui pouvait être dit. Il ne reste qu’à préciser dans quelle mesure ces explications cadrent avec les textes. Et ici, la tache n’est pas aisée ; par le nombre et le caractère de ses données, le problème reste un des plus complexes du Nouveau Testament. Cette complexité même est cause que, dans la préférence accordée à telle solution, il est facile de prendre le change ou de le donner. En ne tenant compte que d’une partie des éléments du débat, en perdant de vue la langue, les mœurs et les croyances du milieu où nos évangiles ont été rédigés, on lèvera sans peine La difficulté créée par l’expression de « Frères du Seigneur » : il suffit de dire que Jésus n’a pas été le fils unique de sa mère ; mais cette solution sommaire, séduisante par sa simplicité, n’est en définitive qu’un leurre. On ne tarde pas à s’apercevoir qu’à la place d’une difficulté, réelle sans doute, mais pas insurmontable, on en a soulevé plusieurs autres, dont l’ensemble fait sur l’esprit une impression autrement décisive.

I. Les faits.

1. Les quatre évangélistes, l’auteur des Actes et saint Paul parlent des « Frères du Seigneur ». D’après saint Matthieu et saint Marc, ils s’appellent Jacques, Joseph, Siméon et Jude. La même on fait mention des sœurs de Jésus, qui habitent Nazareth. Matth., xii, 46 : xii, 55 ; Marc, iii, 31 ; vi, 3 ; Luc, viii, 20 ; Jean, ii, 12 ; vii, 5 ; Act., i, 14 ; I Cor., ix, 5.

Les trois premiers évangélistes comptent, au nombre des femmes pieuses qui suivent le Christ et se tiennent au pied de la croix, Marie mère de Jacques, que saint Matthieu et saint Luc disent, plus expressément encore, être la mère de Jacques le Mineur et de Joseph. Matth., xxvii, 56 : Marc, xv, 40 ; Luc, xxi, 10. D’autre part. saint Jean écrit de cette même Marie qu’elle était la sœur de la mère de Jésus ; puis il ajoute, pour la caractériser davantage, ἡ τοῦ Κλωπᾶ « celle de Clopas » xix, 25.

Les Frères d’un Seigneur ne croyaient pas en lui pendant sa vie publique : bien qu’après la Résurrection, on les voie figurer au nombre de ses disciples. Cf. Jean, vii, 5 ; Marc, iii, 21, vi, 43 ; — Act., i, 14 ; I Cor., ix, 5. Et pourtant, quand les évangélistes énumèrent les Apôtres, ils groupent invariablement trois noms qui, à tort ou à raison, ont fait penser aux Frères du Seigneur : ce sont Jacques d’Alphée, Jude de Jacques et Siméon le Cananéen ou Zélote. Dans saint Matthieu et saint Marc, on lit, à la place de Jude, Lebbée ou Thaddée. Matth., x, 3, 4 ; Marc, iii, 18 ; Luc., vi, 15, 16 ; Act., i, 13.

2. À ces données des textes canoniques, il faut joindre ce qui se lit dans Flavius Josèphe, Ant. jud.. XX, ix, i ; et dans Hégésippe, cf. Eusèbe, II. E., II, xxiii ; IV, xxii ; III, xx, xxxii.

Le premier rapporte que, vers l’an 62, « fut mis à mort Jacques, le frère de Jésus, qui est appelé Christ ». Eusèbe, qui connait le passage de Josèphe, en appelle, pour ce méme fait, à deux autres documents : les Ziccognitiones clementinæ et l’histoire d’Hégeésippe. On voit, par les details de leur récit, que ces derniers témoins ne dépendent pas uniquement de l’historien juif.

Vers l’an 160, Hésésippe recueilli sur place les traditions palestiniennes au sujet des Frères du Seigneur. Il est vraisemblable qu’il aura conversé avec leurs descendants. Jules Africain affirme en avoir encore rencontré cinquante ans plus tard. Cf. Eusèbe,