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INSTRUCTION DE LA JEUNESSE

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toutes nos facultés, il y a eu et il y a des hommes distingués en grand nombre et quelques hommes cminents. On n’attend pas de moi que je cite leurs noms ; le choix pourrait paraître arbitraire et serait désobligeant pour ceux que j’omettrais. Chacune de nos universités publie des annuaires qu’il est facile de consulter ; dans son Histoire de l’Institut catholique de Paris de 1875 à I9Û’, Mgr Péclienard a donné la liste de tous les maîtres de ce grand établissement, dans le passé et dans le présent ; les noms <|u’on y relève — et j’en dis autant de nos autres universités

— ne dépareraient les diptyques d’aucun établissement scientilique d’Etat.

Ici encore l’énumcration de nos publications et de nos travaux fournirait le plus exact des critériums ; publications collectives d’abord. Paris vient en première ligne avec les œuvres et les collections qu’il patronne, sans en avoir la responsabilité ollicielle, ou que dirigent tels de ses professeurs, à savoir : la Sainte Bilile polyglotte, par M. l’abbé’Vigouroux, avec le concours de M. l’abbé Nau ; le Dictionnaire de la mille, par M. l’abbé Yigouroux ; le Dictionnaire de théologie ctitholique, commencé sous la direction de M. l’abbé Vacant, continué sous celle de M. l’abbé Mangenot ; le Dictionnaire d’histoire et de géographie ecclésiastiijues, dii-igé parMgr Baudrillart ; le Dictionnaire apologétique de la foi catholique, par M. l’abbé d’Alès ; la Bibliothèque de théologie positive, par les professeurs de théologie de la faculté ; la Patrologiu orientalis, par Mgr Grallin et M. Nau ; le Canoniste contemporain, par M. l’abbé Boudinhon ; la lietuede philosufjhie et l’Index philosophique, par M. l’abbé Peillaube ; la Hauie pratique d’apologétique, par MM. Baudrillart, Guiberl et Lesètre ; les Grands philosophes, paiM, Piat ; la Bibliothèque de philosophie expérimentale, Y>ar M. l’abhé Peillaube ; la Collection des textes et documents pour l’étude historique du christianisme, par MM. Lejaj- et Hemmer. Lille a la Revue des sciences ecclésiastiques, la lievue des sciences médicales, la Revue de Lille, la Revue des facultés catholiques, les Mémoires et travaux, Lyon, l’Université catholique et le Bulletin d’histoire ecclésiastique de Lyon. Angers, la Revue des facultés catholiques de l’Ouest. Toulouse, le Bulletin de littérature ecclésiastique, qui est un modèle de revue critique oit tous les problèmes contemporains ont été discutés avec compétence et vigueur.

Chaque année, dans les séances solennelles, on énumère les ouvrages dus à la plume de nos maîtres ; c’est par centaines qu’on les loniiile aujourd’hui. A l’Exposition de 1900, Paris en avait rempli toute une bibliothèque ; à celle d’Angers, en 1896, l’université catholique de l’Ouest en avait exposé deux cents, tant de ses professeurs que de ses anciens élèves ; qui oublierait que M. René Bazin est le charme et la gloire de cette université ? Avecquelle compétence et quel talent son nouveau vice-recteur, M. le chanoine Crosnier, n’a-t-il pas abordé tant de questions littéraires ou pédagogiques ! Les travaux de l’abbé Dedouvres sur le Père Joseph sont justement appréciés de tous.

Lille présente avec une légitime Gerté les œuvres si nombreuses, si variées, si utiles à l’Eglise, et d’un charme littéraire si exquis, de son recteur Mgr Baunard, les œuvres tliéologiques de l’un de ses principaux maîtres, de^enu l’évêque de Verdun, Mgr ChoUet, la Théologie catholique de M. Jules Didiot ; les travaux historiques de son chancelier Mgr Hautcœur, de M. Salembier et de M. l’abbé Lesne ; le Cartulaire de la Collégiale de Sainl-Pierre, le Grand Schisme d’Occident, la Hiérarchie épiscopale à l’époquecarolingieniie, la l’ropriété ecclésiastique en France au Moyen Age : des œuvres

littéraires, comme le Taiiie, le Joseph de Maistre, le Saint François de Sales, de M. de Slargerie ; le Brizeux, de M. Lecigne ; le Bourdaloue, du P. Griselle ; les traités juridiques de M. de Vareilles-Sommières — le Droit international privé, la Personnalité civile ; les œuvres économiques et sociales de M. Béchaux ; les mémoires mathémaliiiues de M. d’Adhémar et de M. de Montessus deBallore ; le Traité des moteurs à gaz et à pétrole de M. Wilz ; dans un autre ordre d’idées, des livres comme ceux de M. Boulay, Idéalisme et matérialisme, Principes d’anthropologie générale, servent la cause de la philosophie chrétienne des sciences ; les médecins aussi ont beaucoup écrit et ils m’excuseront si je ne cite que le livre de leur dojen, M. Duret, sur les Tumeurs de l’encéphale.

Lyon s’honore à bon droit de l’œuvre historique si étendue et si importante du chanoine Ulysse Chevalier. Les travaux philosophiques de Mgr Elie Blanc, l’Histoire des dogmes de M. Tixeront, l’Histoire des livres du Nouveau Testament de M. Jacquier, le-Bullaire de l’Eglise de Lyon et la Continuation de la Collection des conciles de Mansi par M. Martin, le-Traité du droit coutumier de M. Beaune, l’Introduction à l’étude du droit de M. Lucien Brun, le Traité d’économie politique et l’Hi.sloire des doctrines économiques de M. Rambaud ; les éludes morales et littéraires de MM. Delmont et Delfour, linguistiques de Mgr Devaux, scicntiliques de MM. Amagat^ Valson, de Sparre, qui a obtenu de l’.^cadémie des sciences le prix Poncelet pour l’ensemble de ses œuvres, Donnadieu, Lepercq, Roux, sans omettre les travaux d’histoire locale de MM. Poidebard, Condamin, Reure, témoignent assez haut de l’activité intellectuelle des facultés catholiques de Ljon.

Celle de l’université de Toulouse, ainsi que je l’aJ déjà dit, s’est exercée surtout dans le domaine des sciences sacrées, et nous aurons tout à l’heure occasion d’y revenir ; mais comment ne pas mentionner ici les études d’histoire littéraire si attachantes, sS personnelles, de M. Coulure, et l’œuvre considérable, chimie minérale, chimie agricole, chimie organiquede l’abbé Senderens ?

Je dois me borner, et d’ailleurs im sentiment naturel de discrétion, — sans mêmeparler de l’abondance des matières, — m’oblige à ne donner pour Paris qu’une nomenclature d’auteurs. Parmi les professeurs de nos facultés canoniques, théologie, droit canon, philosophie, qui ont livré au public désœuvrés de quelque étendue, je relève les noms de Mgr Duchesne, de l’abbé Paulin Martin, de l’abbé de liroglie, du P. Largenl, <lu P..uriault, de M. Vigouroux, du P. Terrien, de l’abbé Fillion, de P. de la Barre, de M. Clerval, deM.Bainvel, deM. Mangenot, de M.Touzard. de M. d’Alès, de M. Lebreton ; du cardinal Gasparri, de M. Boudinhon, de M. Manj’ ; de Mgrd’Hulst, de M. Peillaube, du P. Sertillanges, de l’abbé Baudin ; parmi nos professeurs de langues orientales, citonsM. Révillout, MgrGralTin. M. Franvois Martin, M. J.-B. Périer, M. Carra de Vaux ; an droit, M.Claudio Jannet, M. Delamarre.M. Lacointa, M. Cauvière, M. Clotel, M. Taudière, M. Lescœur. .VI. Bureau, M. Larcher, M. de Lamarzelle, M. Lepelletier. etc., etc. ; aux lettres, — sans trop nous prévaloirde ceux qui, comme David-Sauvageot et Doumic, n’ont été nôtres qu’à demi, le premier pendant six ans, le second pendant trois, — Mgr Demimuid. le P. Lallemand, l’abbé Lechatellicr. l’abbé Missel, l’abbé Ragon, l’abbé Lejay, rabl)é Bertrin, M. Le Bidois ; parmi les philosophes, M. Huit et M. Piat ; parmi les historiens, M. Leeoy de la Marche, l’abbé Beurlier, Mgr Baudrillart, l’abbé Pisani. M. Digard. l’abbé Boxler. M. Froidevaux, M. Gautherot ; aux sciences enlin, le P. Joubert, M. Georges Lemoine^