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INSTRUCTION DE LA JEUNESSE
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iiux maisons congréganistes. Le gouvernement faisait une opposition systématique. Un coup imprévu sauva la situation. Le ministère tomba et le cabinet suivant, grâce à d’illustres instances, consentit à observer la loi.
187601 1887. — Les tableaux ci-après offrent le relevé comparé des établissements secondaires libres et de leurs élèves.
ANNÉES
ÉTABLISSEMENTS
Laïques
Ecclésiastiq.
Total
1876 1887
Différences
pour 1887
30a
309 349
803
G51
— 192
+ 40
—))
+ » — l5a
ETABLISSEMENTS LAÏQUES
Intern. Estern.l Total
1876 1887
Différ.
p’.88,
iG.Sio ii.Soo
+ » —5.340
14.379 8.644
+ » —5.739
31.a40 ao.174
+ » — H.075
ETABLISSEMENTS
ECCLÉSIASTIQUES
Intern. Extern. Total
33.092 33.4 ?<2
+ 390
13
724
iG.603
+ 2.879
46.816 50.o86
+3.269 — »
Diminution : 1876-1887 ; 7.806 élèves (4-950 int., 2.856 ext.
L’enseignement secondaire libre était à son apogée, en 1876, avec ses 803 établissements et ses 78.066 élèves. Dans les onze années suivantes, au cours desquelles la persécution exerça ses premières destruclions contre les collèges des PP. Jésuites, cet enseignement perdait 15a clablissements et 7.806 élèves.
18g8. — La statistique relevait, au 31 décembre 1898 :
20a établissements laïques
143 — ecclésiastiques
soit 345 — au total :
c’est-à-dire une différence de 306 établissements en moins sur le relevé de 1887.
Leur population scolaire était nécessairement allligée de pertes, dans la même proportion :
Etablissements ( Elèves internes : 7-336 laïques — externes : 4.914
Etablissements ec- ( Elèves internes : 14.296 /, «., /. clésiastiques… — externes : 9.370
au total :
I 2. 260
3.5.886
soit une diminution, sur 1887, de 34.874 élèves, prés de moitié.
190g. — Il y a lieu de supputer, pour 1909, un nombre sensiblement le même d’établissements et d’élèves, que onze ans auparavant. Depuis cette époque, la situation s’.est notablement relevée : nous sommes fondé sur les meilleures autorités pour le déclarer.
Tome II.
Pour être aussi exact que possible, il convient d’ajouter à l’actif de l’enseignement secondaire libre 5.000 à 6.000 enfants de nos familles françaises, instruits dans des collèges catholiques de l’étranger, en Angleterre, en Belgique et en Suisse, notamment ; mais aussi en Hollande, en Espagne, en Italie et jusqu’en Orient.
Les lois persécutrices, qui rendent la France inhabitable aux meilleurs Français, sont responsables de cet exode.
L’effectif total recevant l’enseignement secondaire libre peut être évalué sans exagération à 45.ooo. L’épreuve ne trouve pas présentement désemparé l’enseignement secondaire libre, avec des maîtres improvisés, comme aux jours du premier Empire et même de la Restauration. L’Alliance des maisons d’éducation chrétienne, par ses publications diverses, par ses réunions annuelles, imprime une direction salutaire aux quelque cinq cents établissements, petits séminaires et collèges, groupés autour d’elle. D’autre part, les Facultés catholiques sont devenues, à point nommé, de vraies écoles normales pour l’enseignement libre.
3° Collèges chrétiens. — Montalrmiiert, dans une lettre adressée au Père de Ravignan en 1847, reprochait à l’éducation des Jésuites, distribuée depuis vingt-cinq ans à une portion considérable de la jeunesse française, « de ne nous avoir pas donné un seul défenseur de l’Eglise c. — Le reproche est, au moins, exagéré. L’acharnement et les violences dont les collèges des Jésuites ont été l’objet sont un premier témoignage de la fécondité de leur éducation pour la défense de l’Eglise. La Compagnie de Jésus, restaurée par Pie VII en 1814, dirigeait en France huit établissements d’enseignement secondaire : les petits séminaires de Saint- Acheul, Sainte-Anne-d’Auray. Bordeaux, Montmorillon, etc., lorsque les ordonnances de 1828 fermèrent leurs maisons d’éducation et les exclurent de l’enseignement. Les Jésuites de France ouvrirent alors à Fribourg, en Suisse, un pensionnat qui jouit d’une grande réputation jusqu’en
1847, époque à laquelle il fut fermé à son tour, après la victoire des radicaux suisses sur le Sonderhund. A lui seul, le livre d’or de Fribourg, en ces vingt ans d’exercice, porte les noms de 4 évè<]ues, de 50 prêtres séculiers, de gS membres de divers ordres religieux, do plus de 200 officiers, dont 16 généraux, de magistrats, d’hommes d’Etat, de diplomates, d’écrivains, de grands industriels et commerçants : le cardinal Mermillod, l’évêque polonais Lubionski, martyr sur le eliemin de la Sibérie, Pimodan, Clifford, Malon, de Decker, Lucien Brun. Dans toutes les positions sociales, les anciens élèves de Fribourg ont pris rang parmi les chrétiens qui ont bien mérité de l’Eglise. Montalembert parle de i’ingt mille jeunes Français qui auraient passé par les mains des Jésuites au moment où la fermeture de Fribourgleurenlevail leur dernier collège. En le réduisant de moitié, on serait probablement encore au-dessus de la vérité ; mais certainement ces dix mille Français catholiques n’ont I>as tous mérité le blâme qui tombe aujourd’hui sur leur mémoire.
Il convient de signaler, à leur décharge, les diverses causes de la torpeur à laquelle se heurtait la généreuse ardeur du conquérant de la liberté d’enseignement. L’esprit public, les habitudes de self-goternment n’étaient point formés chez nous, entre 1830 et
1848. Notre éducation est encore à faire en ce genre. En second lieu, l’immense majorité des catholiques d’alors était légitimiste et avait inauguré cette émigration à l’intérieur qui. malheureusement pour elle, n’a pas encore pris tin. En troisième lieu, à l’époque
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