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APOLOGÉTIQUE. APOLOGIE

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Madrid, 1888 ; J. Mir, S. J., Annonia entre la ciencia r la fe, Madrid, 1881.

C"^ de Stolberg, Geschichte cler Religion Jesu Christi, Hambourg et Vienne, 1807 ; A. Moehler, Die Einheit cler Kirclie oder dus Princip des KatJwlicismiis, Tubingue, 1826 ; Synibolik oder Darstellung der dogmatischen Gegensatze der Kutholiken und Protestanten, Mayence, 1888-1847 ; J. Goerres, Christlicite Mystik, Ralisbonne, 1886-1842 ; Doellinger, Heideiiiliiim und Judenthum, Ratisbonne, 1867 ; Christentiim und Kirche, 1868 ; F. H. Reusch, Bihel und Natur, Bonn, 1862 ; G. H. Vosen, Der Katholicismus und die Einspriiche seinerGegner, Fribourg, 1868-1867 ; Dos Cliristentum und die Einspruclte seiner Gegner, Fribourg, 1870 ; F. Hettinger, Apologie des C7</7'sfe « fH/ « s, Fribourg, 1868-1867 ; trad.fr., Bar-le-Duc, 1869 ; A. M. ^yeiss, O. P., Apologie des Cliristeniums voni Standpunkte der Sittenlehre, Fribourg, 1879-1889 ; trad. fr., Paris, 1894 ss. ; P. Sclianz, Apologie des Christentums, Fribourg, 1887-1888 ; H. Scliell, Apologie des Christentums, Paderborn, 1901, igoS.

J. Milner, Tlie end of religions contros-ersies, Londres, 1818 (Déni. eV., t. XVII) ; J. Lingard, A collection of tracts on se^'eralsub/ects, connected with the civil and religions principles of the Catholics, Londres, 1826 (Dém. es : , t. XIV et XVI) ; Tli.Moore, Travels of an irish gentleman in search of a religion, Londres, 1888 (Dém. et'., t. XIV) ; J. Mac Haie, The évidences and doctrines of the Catholic Church^ 2' éd., Londres, 1842 ; C^' Wiseman, Lectures on the principal doctrines and practices of the Catholic Church, Londres, 1886 ; Twelve lectures on the connection between science and revealed religion (Dém., év., t. XV et XA'^I) ; C^l Manning, The grounds of fait ii, Londres, 1852 ; C^l Newinan, Essay on the development of Christian doctrine, Londres, 1845 ; An Essay in aid of Grammar of « ssenf, nouv. éd., Londres, 1892.

8. Constitution de l’apologétique en doctrine distincte de la théologie proprement dite. — Ce problème, amorcé au xviii"^ siècle, se posa d’une façon précise au xix"', et d’abord en Allemagne, où les questions de classification méthodologique des sciences furent plus vite à l’ordre du jour. Très diverses furent les solutions. Les uns ne virent dans l’apologétique qu’une fonction de la théologie pratique, ou l’art de faire des apologies. D’autres l’identitièrent soit a^ec les prolégomènes de la dogmatique, soit avec la philosophie de la religion ; certains, comme F. A. Xitzsch, en firent la théologie des laïques, sorte de dogmatique populaire s’arrètant à ce qui peut recommander plus efficacement le christianisme auprès de ceux qui en doutent. Dans son Kurze Darstellung des theologischen Studiums, Berlin, 181 1, ScHLEiERMAcnER la mit, avec la polémique, en tête de l’enseignement théologique, sous le nom de théologie philosophique.

Beaucoup jikis communément, l’apologétique fut considérée comme pouvant donner lieu à une doctrine spéciale. Mais dans la détermination de sa nature et de son o])jet propre, les divergences devaient être et furent, en effet, radicales. Tous ceux qui rejetaient l’idée ou le fait d’une révélation surnaturelle, notamment les théologiens du protestantisme libéral, virent dans l’apologétique la science justificative de la conception qu’ils s'étaient faite de la religion et du christianisme comme parfaite réalisation de cette conception. De là toutes ces apologétiques, ra tionalistes ou seinirationalistes, qui ne tendent plus à établir la crédibilité ol>jective de la foi chrétienne, considérée tout d’aljord comme un ensemble de A'érités révélées et réglant nos rapports avec Dieu fin suprême et avec le monde en vue de notre fin dernière, mais qui tendent uniquement ou à exciter en nous l’expérience religieuse, légitimée par sa nécessité et son efficacité propre, ou à justifier la religion, conçue toujours comme expérience intime, par son rapport de conformité et de correspondance au sentiment religieux, aux besoins religieux, ou encore à établir directement, sans avoir égard au fait de la révélation ni au rapport de moyen en vue de la fin dernière, la vérité absolue du christianisme, considéré dans l’idée qu’il nous donne de Dieu, de nousmêmes et du monde (R. Kcbel, par exemple).

Pour les catholiques, et même pour les protestants « orthodoxes >', l’apologétique ne pouvait pas se constituer sur de telles bases ; elle devait nécessairement avoir une autre signification, celle qui lui Aient de la révélation divine surnaturelle, apportée au monde par Jésus-Christ, révélation où se tromc à la fois la caractéristique du christianisme pris comme religion spéciale et le fondement de l’apologétique envisagée comme doctrine distincte. Sous cet aspect, l’apologétique ne pouvaitètre que la science de la justification ou des preuves du christianisme ; définition donnée en propres termes par Sack et autres théologiens j)rotestants, et que nous verrons se préciser encore chez les apologistes catholiques. Du même coup se trouvait fixée la double acception de l’apologétique : l’acception large, où ce terme comprend tout ce qui se rapporte, de près ou de loin, à la justification et à la défense de la religion ; l’acception restreinte, où le terme sappliqvie seulement à la justification positive de la religion, considérée dans ses propres fondements.

Bibliographie. — i. Catholiques. — Werner, ouv. cité ; A. Langhorst, S. J., Zur Entwicklungsgeschichte der Apologetik, série d’articles dans les Stimmen aus Marialaach, t. XVIII-XX, Fribourg, 1880, 1881 ; Hettinger, art. Apologetik, dans Wetzer und Welte’s Kirchenlexikon, 2°= édit., t. I, col. 1097 ss., Fribourg, 1882 ; H. Kihn, Encyclopâdie und Méthodologie der Théologie, p. 891 sq., Fribourg, 1892 ; Ottiger, S. J., Theologia fundamentulis, t. I, préface, Fribourg, 1897 ; L. Maisonncuve, ai’t. Apologétique ; G. Bareille, art. Apologistes, A. Gardeil, art. Crédibilité, dans le Dictionnaire de théologie catholique, t. I, col. 1511 ss., 1580 ss. ; t. III, col. 2201 ss., Paris. 1908, 1908 ; Al. Aon Schmid, art. Apologetik et Apologie, dans Kirchliches Ilandlexikon édité par M. Buchberger, t. I, col. 279 ss., Munich, 1904 ; J. Polile, Z> «e allgemeine Dogmatik oder Apologetik, dans la collection Die Kultur der Gegemvart, éd. P. Hinneberg, i'^' part., sect. IV, t. II, p. 494-506, Leipzig, 1906.

2. Protestants. — Lichtenberger, Lcmme, Ci’afer, art. cités ; H. G. Tzrchirner, Geschichte der Apologetik, oder historische Darstellung der.Irt und Weise, wie dus Christenthum in jedem Zeitalter bewiesen angegriffen und vertlieidigt war, Leipzig, 1805 ; A^iguié. Histoire de V apologétique dans l’Eglise réformée française, Paris, 1858 ; R. Kiibel, Apologetik, c. i et 11, dans Ilandburh der theologischen Wissenschaften in encyclopadischer Darstellung, de O. Zockler, t. III, 2e édit., Xordlingen, 1885 (indique, p. 198, de nombreux articles de détail sur la notion de l’apologétique, sa place dans l’encyclopédie des