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l’Église de Dieu n’est pas une autorité extérieure ; elle est la société de ceux qui se retrouvent eux-mêmes, qui se reconnaissent chez eux en vivant dans son sein.

De même que j’ai laissé de côté, à cause de mon insuffisance philosophique, la question, dans le domaine scientifique, de la recherche critique du réel, de même ici, pour le problème religieux, je me garderais bien, certes, d’aborder la question analogue.

Au moment de la Renaissance, la Science n’était pas riche en faits. Si elle s’est faite, c’est que les idées métaphysiques n’ont pas manqué.

Puis la Science est devenue riche en faits et en théories, l’on est devenu plus positif, l’on a attribué moins de valeur à ces théories, au point de vue métaphysique, mais personne, cependant, ne ferait fi d’un grand système scientifique et métaphysique si un vrai savant doublé d’un vrai philosophe le mettait à jour.

Il en resterait sûrement quelque chose et même beaucoup si l’auteur avait un grand génie.

Il en resterait une orientation intéressante, à coup sûr. Mais l’heure ne semble pas propice à une tentative de synthèse de ce genre.

Pour l’instant la Philosophie des Sciences n’a pas mieux à faire qu’à fouiller la psychologie du savant créateur et à en tirer une « Logique dynamique de la découverte ».