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depuis M. Berthelot, ont effectué des synthèses vraiment merveilleuses.

Et, dans l’ordre industriel, l’on transporte à distance l’énergie ; l’on télégraphie sans fil ; l’on photographiera bientôt un paysage avec tout son coloris

Oui, la Science se fait majestueusement — la vraie science ne fait pas faillite.

Il n’est qu’un cuistre qui puisse nier le progrès, le triomphe de la Science, sa valeur immense :

Quel est cet élixir ? Pêcheur, c’est la SCIENCE,
C’est l’élixir divin que boivent les esprits,
Trésor de la PENSÉE et de l’EXPÉRIENCE ;
Et si tes lourds filets, ô pêcheur, avaient pris
L’or qui toujours serpente aux veines du Mexique,
Les diamants de l’Inde et les perles d’Afrique,
Ton labeur de ce jour aurait eu moins de prix

Oui, certes, Vigny l’a compris, la Science est d’un prix infini.

Mais voici donc un fait : La Science progresse admirablement.

Et voici un second fait : Elle renferme des cercles vicieux, des incohérences logiques ; elle offre une infinité de théories contradictoires pour un même groupe de phénomènes.

Comment cette coïncidence étrange peut-elle se produire ?

Les hommes ont, tout d’abord, le besoin de pourvoir à leur vie animale. Dès que ce besoin est