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Maxwell, se reprenant d’ailleurs plusieurs fois, se contredisant lui-même constamment, crée une électrostatique et une électrodynamique des diélectriques ; il étudie comment se propagent, avec ses hypothèses, les perturbations électriques créées par les vibrations périodiques d’un champ magnétique et il trouve que la vitesse de propagation doit être celle de la lumière. De là à affirmer que la lumière est due à une suite de courants alternatifs qui se propagent dans un éther diélectrique (substitué à l’éther élastique de Fresnel), courants qui changeraient de sens plusieurs millions de fois par seconde, il n’y avait qu’un pas à franchir et Maxwell l’a franchi avec une audace qui eût fait traiter de fou un homme médiocre (10).

L’œuvre de Maxwell est pleine d’incohérences logiques ; il a deviné le lien des phénomènes électro magnétiques et optiques et il n’a fait qu’esquisser une théorie rationnelle. Après sa mort, Hertz réalisa ces ondes dont il avait prophétiquement affirmé l’existence (11).

La théorie de Fresnel a eu comme consécration la photographie des couleurs ; — celle de Maxwell a trouvé son application pratique dans la télégraphie sans fil à laquelle le nom de M. Brauly restera attaché.

Et voici donc acquises deux conceptions satisfaisantes, très différentes mais équivalentes, en somme, des phénomènes lumineux. N’est-il point admi-