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L’AVIATION MILITAIRE

prévu. Cependant, ces phénomènes auraient, quand même, donné lieu à de sérieuses et nombreuses observations, desquelles on serait peut-être parvenu à déduire des probabilités suffisantes sur leur apparition, afin de préparer éventuellement la tactique à les éviter ou à les utiliser.

Résumé

En résumé et comme conclusion de tout ce qui précède, nous pouvons établir :

Un avion ne peut voler dans un courant d’air horizontal sans le secours de la traction[1].

La puissance ascensionnelle utilisable d’une voie aérienne est proportionnelle au degré d’inclinaison et à la vitesse du courant d’air, moins l’effort de sustentation nécessaire à l’avion en translation horizontale.


DEUXIÈME PARTIE

Les oiseaux dans les voies aériennes

Le chapitre des voies aériennes ne saurait être terminé sans parler des oiseaux, ces maîtres aviateurs, dont toutes les facultés sont concentrées dans celle de voler. Dans l’organisation de l’École d’aviation militaire, à côté de la topo-météorologie, nous aurions insisté pour l’institution d’un cours théorique et pratique du vol des oiseaux, principalement des gros ; nous aurions surtout conseillé d’emmener les futurs officiers aviateurs voir, étudier et contempler les condors, vautours, gypaètes, aigles, cigognes, gros cheiroptères, etc., sur place, dans leur pays d’origine.

  1. Autrement dit, le vol à voile est impossible