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L’AVIATION MILITAIRE

teront en informations, envoyées par signaux, sur les évolutions de la flotte ennemie ; mais, principalement, il devra observer les unités les plus menaçantes pour les attaquer avec ses torpilles, seul ou accompagné des avions qui seront venus le rejoindre.


Les torpilles

Les torpilles devront être semblables à celles décrites précédemment, plus un dispositif qui permettra de les faire exploser sous l’eau à des profondeurs variables ; sans rien changer à leur déclanchement progressif, ni au détonateur placé à la pointe du cône inférieur, la torpille portera sur le cône supérieur une collerette plate sur laquelle seront fixés, diamétralement opposés, deux séries de tubes s’emboîtant les uns dans les autres et logés dans deux autres tubes faisant corps avec la torpille ; de sorte que cet anneau ou disque-collerette pourra se détacher et remonter au-dessus du cône, d’autant plus que les tubes à coulisse seront plus nombreux : telle une lunette longue-vue qu’on allonge. Si on imagine que le dernier tube, en sortant, déterminera l’explosion, on voit qu’en tombant dans l’eau, la collerette restera à la surface par l’effet de la résistance du liquide et que la torpille y pénétrera et explosera à la profondeur réglée d’avance par la longueur du déboîtement des tubes.

Outre ces torpilles, on en fabriquera de biseautées à leur partie inférieure, de manière que ce biseau soit d’un seul côté ; en tombant convenablement dans l’eau, près de la cuirasse, le biais conduira la torpille sous le navire et les tubes à coulisse détermineront la hauteur et le moment de l’explosion comme pour les torpilles ci-dessus. Cependant, on comprendra qu’à celle-ci il faudra supprimer le mouvement de rotation, afin qu’elle ne varie pas de position dans sa chute et qu’elle présente toujours son biseau du côté du navire.

L’officier aviateur marin aura à sa disposition de puis-