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XXV
LETTRES

constances ne vous aient pas permis de donner plus d’essor à une science qui était à son embryon, car je suis convaincu qu’avec l’appui qu’on vous devait et que l’on ne vous a pas donné, vous auriez réussi, et l’aviation serait aujourd’hui en pleine évolution.

Aussi, je suis doublement heureux de votre appel. J’estime que c’est le devoir de tous ceux qui le peuvent, de nous faciliter la tâche, et le meilleur moyen de nous faciliter cette tâche ardue, c’est de ne pas nous ménager les encouragements moraux et l’aide pécuniaire au besoin.

Je suis anxieux de voir cette science essentiellement française prendre un large essor et ne pas se laisser distancer par les nations rivales qui, attentives, suivent nos progrès en en pesant tous les avantages.

Tous mes efforts tendront toujours à rendre définitive cette conquête de l’air, mais pour cela, il est nécessaire que soient supprimés tous les obstacles qui barrent sa route. Le résultat sera acquis grâce à une sage protection et grâce à l’entente de tous ceux qui apportent leur tribut à cette science si complexe de l’aviation.

H. Farman