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XVII
INTRODUCTION

par des sentiments patriotiques, de la politique, nous n’en avons fait de notre vie.

Eh bien ! quand même, nous voulons espérer les meilleurs résultats de cette tentative. D’abord, elle a beaucoup plu aux aviateurs et quelques-uns nous ont témoigné leur satisfaction dans leurs lettres (nous en reproduisons une, des meilleures, à la fin de l’introduction, à la suite de celle adressée au Président). Il n’est pas difficile de constater que, jusqu’à ce jour[1], les pouvoirs publics n’ont presque rien fait pour l’aviation ; et si notre humble coup d’épaule pouvait porter ses fruits, nous nous en réjouirions. Qui sait ? Peut-être ces messieurs les accorderont-ils ces 10 millions que nous leur demandions ! Qu’ils nous permettent de leur prédire, encore, que les circonstances en exigeront bientôt 100. Et ce ne sera que le commencement !

Nous avons, plus haut, déclaré notre embarras et notre indécision. Maintenant, une question se pose, pour nous, devant la situation actuelle. Nous avons fait, jadis, ainsi que nous l’avons déjà annoncé, des notes ayant rapport à l’aviation armée et que nous destinions aux premiers cours de l’école d’aviation militaire, dont nous demandions, désespérément, la fondation. Et, hélas ! tout espoir, de ce côté, s’est évanoui pour toujours.

Beaucoup de ces notes ont disparu ; de celles qui restent, que faut-il en faire ?

  1. Ce jour était au mois d’octobre 1908.
B

l’aviation militaire