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L’AVIATION MILITAIRE

les bouts des axes des galets. Le courant arrive par l’un des conducteurs B ou B′ et s’en retourne par l’autre, il est transmis à toutes les hauteurs où se trouve la torpille.

Fonctionnement. — Ici, peu importe la vitesse de l’avion, même son altitude ; ce qui est nécessaire seulement, c’est la similitude des modèles des torpilles. Si on a une potence de 30 mètres, l’expérience se fera fort bien, si elle n’en a que 20, on la réussira tout de même. On commencera par dérouler la corde du treuil, et la pièce du déclenchement qui est au bout de la corde descendra par son propre poids. On enclenchera le modèle de torpille à expérimenter, en ayant soin de bien l’engager entre ses guides BB′. On la remontera ensuite, en évitant les secousses, jusqu’à ce qu’elle soit arrivée dans sa position de déclenchement et on encliquettera le treuil.

Après, il n’y aura plus qu’à déterminer l’épreuve : le batteur de secondes sera lancé ; avec le commutateur on établira vivement le contact et aussitôt, le déclenchement D aura lieu en même temps que la sortie du crayon de la torpille, pour faire sur le papier la première marque. Au bout de la première seconde, un nouveau courant fera tracer, par le crayon, un autre point indiquant la hauteur, avec le temps écoulé, et ainsi de suite. Mais l’expérience sera très courte ; pour parvenir à enregistrer la troisième seconde, il faudrait disposer d’une hauteur égale à  ; on se contentera d’une potence de 20 mètres qui permettra d’observer la chute jusqu’à la deuxième seconde. Cependant, si on établit un pendule pour battre les demi-secondes, cela aidera considérablement la démonstration.

Comme à l’expérience précédente, on détachera la bande de papier et on l’apportera au bureau des calculateurs.

Remarques. — Quelques observations sont à noter au sujet du fonctionnement de la potence. Le contact des qua-