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L’AVIATION MILITAIRE

autre électro-aimant E’ plus énergique, placé sous le plateau L, actionne un déclanchement D qui, à un moment déterminé, rend libres les bras B et les torpilles T par rapport au plateau ; ce déclenchement coupe son circuit, s’efface et ne se relève plus ; il faut le remettre à la main. L’électro-aimant E garde son circuit par l’intermédiaire d’un contact à balai frotteur, placé entre le plateau L et le moyeu des bras B ; deux autres contacts à balai C et C’ prennent le courant venant du dehors ; tous ces organes électriques sont, bien entendu, parfaitement isolés.

Pour mesurer la force de la résistance de l’air au mouvement de la torpille, à la place du déclenchement, on pourra mettre un dispositif dynamométrique, qui sera enlevé après cette opération. Cet organe n’a pas été représenté sur la figure.

Près du sol, ou au plafond si on le préfère (fig. 23), est fixé un indicateur de vitesse M ; il contient, essentiellement, un compteur de secondes dont on voit le cadran sur la figure et qui est complètement indépendant. Sur l’arbre X est assujetti un cône tronqué ; à côté on en voit un autre semblable mais en sens inverse. Entre les deux cônes circule, de haut en bas, un satellite de forme sphérique tournant sur un axe, parallèle aux axes des cônes (condition indispensable pour maintenir les contacts normaux), et que l’on doit assujettir à un point fixe déterminé ; les surfaces, tant des cônes que du satellite, sont caoutchoutées pour éviter tout glissement.

Le cône extérieur commande une aiguille particulière qui est placée juste devant l’aiguille du compte-secondes et le plus près possible ; de sorte que, lorsque le manège tourne, son aiguille tourne aussi, mais plus ou moins vite, selon la position du satellite. On pourra donc régler la position du satellite de manière que, par exemple, lorsque la torpille parcourt 10 mètres sur la circonférence du manège, son aiguille sur le cadran se déplace de 1 seconde ; et si cette dernière suit exactement l’aiguille du compte-secondes qui tourne indépendamment derrière, c’est que la