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THÉORIE DU POINTAGE AÉRIEN

effets de la résistance de l’air, nous la remplacerons et la représenterons par une surface plane équivalente, choquée normalement, et opposant à l’air une résistance égale.

Il importe d’établir l’unité de ce rapport et nous nous proposons de donner à la quantité de 1 kilo et à la valeur de 1 décimètre carré soit : . Par exemple, une torpille du poids de 10 kilos, avec une surface de 0dm280, se trouvera dans le rapport de et sera, par conséquent, proportionnellement douze fois et demie moins choquée que l’unité. Une torpille légère de 100 grammes et de 10 centimètres carrés de serait dans le rapport de et, par suite, choquée pareillement à l’unité.

De ce qui précède nous pouvons déjà déduire que : Toutes les torpilles, grosses ou petites, ayant un même rapport tomberont verticalement dans l’air avec la même vitesse.

Le même raisonnement nous servira à l’égard de la surface latérale. Nous adopterons aussi la même unité sous la force . La déduction sera semblable à celle ci-dessus : Toutes les torpilles, grosses ou petites, ayant un même rapport , et une vitesse initiale semblable au moment du déclenchement, se mouvront horizontalement dans l’air à la même vitesse.

De sorte que chaque torpille aura, séparément, ses deux rapport et . Et lorsque tous les deux seront, en même temps, identiques à plusieurs torpilles, elles se trouveront dans les même conditions de temps et de vitesse pendant la chute parabolique.