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L’AVIATION MILITAIRE

nous n’aurons seulement à considérer, pour établir la valeur des caractéristiques de R et de R, que les conditions de résistance propres à la torpille elle-même, tombant paraboliquement dans l’air calme.

Mais, revenons à la vitesse de l’avion par rapport au sol, c’est-à-dire à l’évaluation de DA dont nous avons besoin pour le calcul des tables, dans le cas qui nous occupe. Nous établissons que  ; nous savons que  ; quant à , nous le connaissons égal à en fonction de ou DL, connus aussi ; donc, par la résolution du triangle rectangle BLD, ou trigonométriquement, nous trouverons la valeur de .

De sorte que, en aviant, nous demanderons simplement aux instruments installés dans l’avion, deux valeurs : et , auxquelles correspondra, sur les tables, la mesure de r Nous aurons ainsi deux facteurs directs, sans nous préoccuper de la vitesse du vent, ni de celle de l’avion qui n’aura pas changé, d’ailleurs.

Cas où . — Avec la figure 20 nous allons être en présence d’un cas bizarre à première vue, et très logique après l’avoir examiné. Le vent se présente debout, et les données sont ainsi établies : mètres ; mètres ; et sont comme précédemment. Nous constaterons, de suite, sur la figure, l’absence de la parabole ; nous ne disons pas de la trajectoire. Les temps et sont bien toujours les mêmes et ils se sont effectivement écoulés pendant la chute de la torpille ; mais nous n’avons pu établir l’horizontale DA, parce que et, par suite,  ; de sorte que DA se confond au seul point D.

Maintenant, si nous portons notre attention au bas de la parabole normale de la figure 18, que nous reproduisons tracée en pointillé, et que nous fassions rapprocher de L son point (B) de la quantité connue qui est , nous arriverons aussi à le voir coïncider avec le point L, puisque ; ce qui nous met encore . Cela se montre, d’abord, sous un aspect paradoxal ; on