Page:Ader - L’Aviation militaire. 1911.pdf/17

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
XI
INTRODUCTION

l’organisation d’une école d’aviation militaire, dont nous possédions les premiers éléments !

Les travaux d’avionnerie

Parallèlement aux projets d’organisation ci-dessus, marchaient les recherches et les essais en avionnerie : les premiers guidant les seconds et avançant ensemble. La fonction, cette inconnue si nécessaire, devenait désormais de plus en plus tangible et les projets d’avion de plus en plus réalisables et pratiques.

Il fallut d’abord savoir comment se comporterait un avion d’un type général, c’est-à-dire, s’il volerait. Nous construisîmes l’Éole, le premier des avions, dont les études commencèrent en 1882 et les travaux finirent en 1889. L’appareil était fort bien conditionné ; il était du genre chauve-souris ; il se pliait très bien au repos et n’était pas encombrant. Aux essais, en 1890, il vola sur 50 mètres seulement, l’année après sur 100 mètres seulement encore ; des avaries et des maladresses dans la conduite de la machine mirent fin à ces deux essais. Mais l’Éole avait volé, par deux fois, ayant un homme intérieurement et avec sa propre force motrice : c’était tout ce que nous voulions savoir.

Sans perdre du temps à des expériences nouvelles avec l’Éole, qui nous auraient pris une ou deux années, nous établissions les avant-projets des trois catégories distinctes d’avions dont nous parlions plus haut : 1o les torpilleurs ; 2o les éclaireurs ; 3o les avions de ligne.