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L’AVIATION MILITAIRE

mentation de la vitesse de l’avion et de sa hauteur. Dans le cas qui nous occupe, et il en sera toujours ainsi pendant la généralité des pointages, toute la courbe se trouvera en arrière de cette verticale.

Disons encore que, dans la figure 14, il n’existe aucune proportion entre ses éléments et qu’elle n’est que schématique, pour aider seulement la compréhension de la démonstration. Expliquons aussi, bien que nous l’ayons déjà dit plus haut, que la coïncidence de la chute de la torpille 1 avec le déclanchement de la torpille 4, n’est qu’une convention, toujours pour les besoins de la démonstration ; cela, cependant, peut se produire, mais il faut un concours de conditions précises, entre la hauteur, la vitesse et l’écartement des avions.

La courbe décrite, portion de parabole, ne saurait être que la reproduction du calcul ; si les opérations sont faites à l’aide de bons instruments et avec précision par l’aviateur, la torpille touchera sûrement le but ; il n’en serait pas de même avec de mauvais instruments et des opérateurs inexpérimentés.

Après chaque déclanchement, il s’ensuivra un allègement pour l’avion, d’autant plus fort que la torpille sera plus lourde ; aussi, prendra-t-il immédiatement une tendance à gagner de l’altitude ; c’est pour cette raison que, sur la figure, on voit les avions qui ont torpillé, plus haut que ceux qui les suivent ; conséquemment, le pilote ramènera la vitesse à la normale assignée à toute la compagnie.

Avec vent debout moyen

Mais il se peut que l’attaque de cette fortification se produise un jour où le vent soufflera ; les opérations préliminaires avec les instruments du bord donneront, alors, des chiffres différents. Admettons que, ce jour-là, le vent soit modéré, c’est-à-dire moyen ; convenons encore qu’il se présente debout ; il est vrai que la compagnie, en faisant