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L’AVIATION MILITAIRE

Principe général de la position
d’aviage au combat

De toutes les manœuvres expliquées ci-dessus, on pourra en faire usage chaque fois qu’il s’agira de déplacer les compagnies pour les conduire et les préparer au combat, ou pour les faire avier en retraite. Il ne faudra même pas s’en départir lorsque les avions seront, exclusivement, des torpilleurs, parce que leur protection sera assurée par une garde postée à une altitude supérieure et que le grand écartement, entre eux, dans le genre d’aviage ordinaire, ne gênera nullement leurs opérations.

Mais, en ce qui concerne les avions de ligne, plus rapides et plus rapprochés, leur position pendant le combat et par rapport à eux-mêmes ne devra leur faire encourir aucun danger.

Dans ce cas spécial, leur sécurité devra être assurée, le plus possible, quelle que soit la formation de la compagnie pendant le combat, considérée seulement horizontalement ; pour cela nous devons admettre que, dans le sens vertical, un avion quelconque puisse toujours éviter son précédent et ne gêner en rien son suivant, surtout ne lui occasionner aucun accident.

Nous espérons parvenir à ce résultat en adoptant un mode d’aviage en gradins, par rapport à la direction de la translation générale de la compagnie. La figure n°13 en donne un aperçu : la flèche indique la direction de l’aviage. Les avions H, que l’on voit en haut du croquis, occupent leur véritable position de combat. Ceux qui sont au-dessous, en B, ne figurent que pour aider la comparaison.

Si la compagnie, pendant qu’elle attaque des avions ennemis qu’elle superpose, est superposée elle-même par une partie de l’adversaire, en bonne tactique elle ne devra pas fuir, surtout si elle a la supériorité numérique et même à nombre égal ; elle devra, au contraire, tenir jusqu’à ce