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L’AVIATION MILITAIRE

nous avons dit au sujet des aires ; nous connaissons, également, par les descriptions déjà parues dans les notes précédentes, que leur attitude ne sera pas combative ; bien qu’ils soient enrôlés par légions, la plupart du temps, ils se verront commandés en détachement. Leur entraînement consistera, essentiellement, à fournir de longues et rapides envolées, quel que soit l’état atmosphérique. Pendant les manœuvres des légions de ligne ou de torpilleurs, leur place sera sur la légion à portée des signaux du général commandant ; pour avier à la même allure que la légion qu’ils accompagneront, ils modéreront leur vitesse et, s’ils ne peuvent y parvenir suffisamment, ils feront par moments quelques orbes qui leur procureront un retard modérateur.

En tant que courriers, ils accompliront leur service d’une légion à l’autre ou d’armée à armée, en aviant au-dessus des légions, afin de ne pas gêner leurs opérations. Comme informateurs, ils partiront à leur grande allure et reviendront de même. En éclaireurs, ces avions n’auront pas leur manière d’avier fixée, soit pour la vitesse soit pour l’altitude ; dès qu’ils auront découvert quelque chose de suspect, ils s’en assureront d’abord le mieux possible et s’en iront, à rapide envolée, prévenir leurs chefs ; s’ils n’ont rien vu d’anormal, ni sur terre ni dans l’air, ils les en informeront, aussi, avec la même exactitude en désignant toujours les lieux explorés.

Le ou les officiers aviateurs qui dirigeront ces avions éclaireurs s’appliqueront, journellement, à la manipulation et à la réception des signaux ; ce sera, pour eux, une grande tâche à laquelle ils ne devront pas faillir ; parce que des signaux qui leur seront envoyés et confiés pourra dépendre, souvent, le sort d’une légion, même d’une bataille.

Conclusion

Voilà, très concises, les règles des principales manœuvres pour avier. (Elles ne sont pas complètes, entre autres, il