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PROJET D’ORGANISATION DE L’ARMÉE AVIATRICE

barrer les voies aériennes, le plus souvent autour des aires fortifiées, et toujours sur les sommets des coteaux voisins des places fortes.

À Satory, on mettra un régiment entier commandé par son colonel, à Vincennes, un autre ; sûrement, deux ou trois en ceinture, sur les hauteurs environnant Paris. Le tout, sous le commandement d’un général d’artillerie verticale.

Le long de la frontière de l’Est, trois ou quatre généraux seront désignés, avec leurs régiments, pour la défendre contre les avions ennemis ; bien que, dans les parages de Metz, il doive y avoir encore un général de division spécial avec ses brigadiers et ses régiments verticaux. Dans l’Ouest, une organisation semblable sera nécessaire sur les côtes de la Manche et, depuis là, vers Paris, sous les ordres d’un général de division.

Nous voyons par ce court aperçu l’importance de l’artillerie verticale ; il la faudra très perfectionnée et puissante.

Aviateurs et avions marins

Sur chaque navire porte-avions, on instituera deux commandements distincts : premièrement, un capitaine de marine sera chargé de la conduite du navire, auquel obéira, par conséquent, tout l’équipage affecté à la navigation ; il sera responsable du matériel et du maintient de la discipline à bord. Il mouillera ou évoluera d’après les ordres de son chef d’escadre, recevra ou enverra les signaux maritimes. Il sera le chef de l’artillerie de son vaisseau, s’il y en a. Mais principalement, au mouillage, durant le combat et pendant les manœuvres aviatrices, il se trouvera obligé de tenir le navire constamment dans la position de vent debout.

Deuxièmement, un capitaine aviateur aura sous ses ordres des lieutenants et des sous-officiers, tous les aviateurs du bord, ainsi que les aides pour les manœuvres des avions