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L’AVIATION MILITAIRE

à la couleur uniforme de la légion ; son grade sera le même que celui de l’officier qui le commandera ; il sera marqué par des bandes galonnées de façon très apparente. Exceptionnellement, on pourra faire rentrer dans les compagnies, des éclaireurs, des torpilleurs et des avions de ligne, si elles sont isolées ou en détachement ; mais, à part ce cas, elles devront être formées, exclusivement, par l’un de ces trois types, selon l’arme spéciale de la légion à laquelle la compagnie appartiendra.

Le bataillon, confié à un commandant, secondé par un adjudant, comprendra quatre ou cinq compagnies. Les avions qui porteront ces deux officiers supérieurs, porteront aussi les insignes de leur grade, en larges bandes galonnées, ainsi que le numéro du bataillon, très visiblement.

La légion réunira cinq bataillons ; elle aura pour chef un officier général, dont le grade se dénommera par général légionnaire, aidé dans ses fonctions par un adjudant-major, même deux, si les compagnies et les bataillons sont au complet. Chaque légion aviatrice devra donc être forte de deux cent cinquante avions, ou de cinq cents grand effectif ; ses subsistances et toutes ses ressources dépendront d’une administration qui lui sera particulière, tel que cela se pratique dans un régiment. En temps de paix, elle sera logée et retranchée dans une aire qui sera la sienne et qui portera son nom.

Les légions étant appelées à jouer de grands rôles dans les combats, il en faudra de plusieurs armes :

Premièrement, ce sera des légions d’avions mixtes, éclaireurs-torpilleurs, qui tiendront de l’un et de l’autre de ces deux types, et que nous avons déjà nommés avions de ligne ; ils appartiendront à une seule classe, afin d’obtenir d’eux le plus d’uniformité possible dans les vitesses. La majeure partie des légions appartiendra à cette arme.

Deuxièmement, il y aura des légions de torpilleurs, qu’on