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VI
INTRODUCTION

pages ; pour ceux qui ne les auront pas lues, nous rappellerons les faits principaux :

Le premier des avions fut l’Éole ; commencé en 1882, il fut essayé sur une piste rectiligne de 200 mètres, dans le parc d’Armainvilliers appartenant à la famille Pereire ; à l’une de ces expériences, le 9 octobre 1890, l’Éole fit une envolée de 50 mètres à une faible hauteur ; une grosse avarie ne permit pas de continuer.

L’année suivante, en 1891, à Satory, sur une piste rectiligne de 800 mètres, l’Éole s’envola de nouveau sur un parcours de 100 mètres ; il sortit de la piste et alla s’abîmer contre du matériel ayant servi à aplanir la piste. À cette expérience, comme à la précédente, nous conduisions nous-même l’Éole.

M. de Freycinet, alors président du conseil et ministre de la guerre, désira voir l’Éole ; il vint l’examiner accompagné du général Mensier, directeur de la 4e direction (génie), le 17 octobre 1891, dans le pavillon de la ville de Paris, où l’appareil était installé. M. de Freycinet décida de faire continuer les essais par le département de la guerre pour la défense nationale. Ce fut le premier pas de l’aviation militaire.

Comblé de joie, nous fîmes un projet général : Fondation d’une école d’aviation et d’avionnerie. − Établissement d’un arsenal pour la construction des avions. — Stratégie et tactique aériennes. — Création d’une armée aérienne aviatrice.

Un grand laboratoire fut bâti et outillé tout exprès ; il fut placé sous la juridiction des lois militaires et