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LE PALAIS LABIA

les leçons de chant, et de piano que sa mère donnait, tint l’orgue a Saint-Zaccharie, obtint des répétitions de français qu’été parlait couramment, — la langue de sa mère. — Et ils vivaient ainsi tous trois, la servante, pour rester fidèle à la tradition, l’oncle par incapacité de vieillir, l’enfant pour les aimer.

Le vieillard savait la conduite admirable de sa nièce et ce qu’elle peinait pour introduire un peu d’aisance dans ce palais dont les splendeurs avaient disparu. Il le savait et avec l’égoïsme naturel aux personnes de son âge pareillement au feu Prince, il trouvait cela quasi naturel. Il ajoutait en donnant un petit coup d’ongle à sa tabatière, que c’étaient là des manières à la Jean-Jacques, utiles pour la jeunesse, charmantes par leur philosophie. Il se grisait de paroles et de sophismes comme un rhéteur de la Constituante. Toujours est-il que depuis et malgré la mort de la princesse, grâce aux modestes rentes de

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