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l’ouverture est restée, grâce à un délicieux motif qui est devenu populaire.

L’Illusion est un petit drame en un acte, où les événements, trop resserrés, ne laissent pas assez de développement à la musique : un finale parfaitement fait, et où il y a une charmante valse, est le morceau capital de cette partition.

Emmeline, en trois actes, n’eut point de succès ; malgré quelques jolis motifs, la musique ne plut point généralement.

Mais lorsque Hérold fit paraître Zampa, il fut aussitôt placé au rang des compositeurs. Il est peu d’ouvrages aussi estimés des connaisseurs que celui que nous citons : le finale est des plus remarquables comme musique et comme mise en scène. Zampa a eu un prodigieux succès en Allemagne, où on le regarde à juste titre comme le chef-d’œuvre de son auteur. En France, nous ne pensons pas de même, et le Pré aux Clercs obtient la préférence ; cela est tout naturel. Zampa, plus sévère, convient mieux à l’imagination un peu sombre des Allemands ; le Pré aux Clercs, où les mélodies sont plus franches, quoique peut-être moins distinguées, a plus d’attrait pour notre goût.

Je ne citerai que pour la mémoire la Médecine sans médecin, petit acte sans conséquence où la musique n’est qu’un très-mince accessoire.

Puis vint enfin le Pré aux Clercs, dont je crois pouvoir me dispenser de parler ; tout le monde le sait par cœur.

Il faut encore ajouter à la liste des ouvrages d’Hérold