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J’ai eu une vraie joie à revoir quelques-uns de mes chers amis.

Je reçois une lettre de Mme  la princesse Belgiojoso, très courte, en italien :

« Chère amie de mon adoré pays, réjouissez-vous avec moi, de ce que le Sénat de Turin nous a donné un roi. Victor-Emmanuel est aujourd’hui roi de notre Italie. Quand le sera-t-il à Rome ? Demain, si la France le veut.

« Souvenir,
« Christine de Belgiojoso. »


Edmond Texier m’avait promis de m’écrire le récit complet de la première représentation du Tannhauser. Voici sa lettre :

« Le beau soir, ma chère amie ! Quelle assistance ! D’abord les intimes de Mme  de Metternich, répandus avec intelligence et profusion dans la salle. Je ne puis vous les nommer tous : comtesse de Pourtalès, princesses Poniatowska, de Sagan et de Solms, comtesse Waleska, marquise de Galliffet. Puis, viennent Mme  Lehon et Morny, toujours apparemment fidèle, la princesse de Beauvau et Laurent-Pichat, toujours discrètement épris, Mlle  Erazzu, la belle Mexicaine, Beyens, marquis de Caux, les Rothschild, les Aguado, les frères Lambertye, le mélancolique Montjoyeux, général Fleury, Galliffet, Massa, Grammont-Caderousse, d’Althon Shée, l’empereur, l’impératrice, la cour. Et ce