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À MÉLISSANDRE

Ta fierté de moi fait mon orgueil. Te dire à quel point, durant mon travail, ton souffle invisible, ton inspiration toujours présente, ont soutenu mes forces, animé mon courage, c’est payer le tribut de reconnaissance infinie que je dois à ton amour.

Je ne t’ai jamais tant adorée que ces derniers jours, où j’ai voulu faire sous tes traits la Vénus céleste. Cette évocation intérieure de toi me ravissait. Sois certaine, ô ma belle déesse, qu’il ne s’est pas écoulé une seule minute où ton amant, le pinceau à la main devant ses ébauches, n’ait laissé voler son âme vers toi pour revenir forti-