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infini sublime où l’on n’a que le sentiment de l’absorption dans un autre être et d’une fusion avec l’univers. Je suis encore une fois impuissante à analyser mes sensations. Je les vois et ne puis les peindre, je les entends et ne puis les parler, je les éprouve et ne puis les rendre.



À MÉLISSANDRE

Hier, j’avais trouvé dans l’extase l’impersonnalité, l’anéantissement ; ce soir, j’ai été livré à tous les souffles de la passion ; après une journée de joie pure, de plaisirs célestes, de félicité si haute qu’elle se perdait dans l’impalpable, j’ai eu tous les emportements d’un homme amoureux de la veille se donnant et possédant pour la première fois.