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sortait de toi comme un souffle d’apaisement qui m’a rendu la possession de moi-même.

Je venais pour te dire : « Ne nous quittons plus, je te veux à chaque heure de la nuit, du jour ; loin de toi, la fièvre me dévore ; je n’ai pas trop de chaque minute de mon existence pour t’adorer : pourquoi ces déchirements ? Je suis ton époux ; allons où les conventions ne t’arracheront pas sans cesse à mon amour. Je meurs si tu résistes à mon invincible désir de t’avoir à moi seul, toujours.

« Je te vois, et le calme règne en mon esprit troublé. Combien ta nature est divine en toutes ses ressources, et quelle merveilleuse poésie tu sais répandre sur les moindres incidents de la vie ! Une robe, une attitude nouvelles, et tu exprimes à l’instant une série de pensées, tu provoques des